Des graves crimes visant les ressortissants des communautés des « Bashi », sont rapportés depuis quelques années dans le carré minier de Misisi dans le territoire de Fizi, alerte du Centre International de Formation en Droits Humains et Développement CIFDH/DONGDH. Cette organisation révèle qu’entre 2018 et 2019, 183 personnes de la communauté « Bashi » ont été tuées à Misisi, une situation qui selon elle, inquiète plus d’un observateur.
Les victimes, poursuit cette organisation, sont pour la plupart des bashi qui y exercent des activités commerciales dans le carré minier de Misisi. Parmi les victimes, le CIFDH note plusieurs blessés et des pillages systématiques des biens des victimes.
Parlant de ses enquêtes, le CIFDH fait savoir qu’environ 20 perdonnes ont été tuées, certaines par balles et d’autres par des armes blanches. Par ailleurs, depuis le début de l’année 2021, il fait savoir que 6 morts et plusieurs blessés ont déjà été enregistrés.
Face à cette situation, le Ministre provincial de l’intérieur et sécurité Lwabandji Lwasingabo, déclare que les services de sécurité de la province sont mobilisés pour y mener des enquêtes afin de dénicher les auteurs de ces tueries. Il a rassuré que suivant les premières enquêtes, ce ne sont pas des autochtones qui orchestrent ces actes ignobles.
Tout en condamnant ces tueries, Lwabandji Lwasingabo déclare que le transport des corps de Misisi jusqu’à Bukavu sur les motos est interdit, car, selon les enquêtes initiales, cette pratique est suspecte. Enfin, il rappelle que : « Tout citoyen congolais est libre de s’installer où il veut.»
Thierry M. RUKATA