Dans une déclaration de presse parvenue ce mercredi 31 mars 2021 à POLITICO.CD, le Bureau exécutif provincial du Syndicat National des Médecins du Congo (SYNAMED) se dit révolté contre la répression « brutale » et « agressive » par les éléments de la police lors d’une manifestation « pacifique » organisée jeudi 25 mars 2021 par des médecins non primés et non salariés à Kisangani.
En sa qualité de défenseur des intérêts de médecins, le SYNAMED juge « inadmissible » que les médecins qui n’avaient que l’intention de déposer un mémorandum aux autorités de la place soient « sauvagement tabassés » par la police et veut qu’une justice équitable soit faite en faveur de médecins victimes des bavures policières.
De ce qui précède, cette association sans but lucratif exige à l’autorité provinciale « de réparer le préjudice causé aux médecins et sanctionner les policiers inciviques qui se sont compromis dans l’exécution de leur mission. »
Et aux médecins, le Bureau exécutif provincial de ce syndicat les appelle à « ne pas céder aux intimidations et de se souder en un seul corps pour poursuivre la revendication légitime de la prime en faveur de tous les médecins, jusqu’au dernier », peut-on lire dans le communiqué.
Dans la foulée, les médecins rappellent, à travers cette sortie de presse, que s’ils sont dans la rue, c’est suite à la promesse du Chef de l’État depuis le début de son mandat de payer tous les « 7000 » médecins qui sont en attente.
« La non réalisation de cette promesse a emmené les médecins à manifester leur mécontentement à travers une marche pacifique organisée dans les grandes villes de la RDC », souligne le SYNAMED, tout en insistant sur le fait que « les médecins ne sont n’importent qui pour être victimes d’une sauvagerie sans égale de la police. Ils jouissent d’un statut spécifique leurs conféré par l’État congolais et ce statut précise clairement que l’État a l’obligation de leurs payer un salaire décent. Il est inconcevable qu’un médecin régulièrement engagé par l’État congolais puisse passer 2 ans, 3 ans, voire 6 ans pour certains, sans être payé. »
Jeudi 25 mars, les médecins non primés et non salariés de la Tshopo ont été dans la rue afin d’appeler le Président Tshisekedi de respecter sa promesse. Cette marche a été étouffée au niveau de la mairie de Kisangani avant d’engager des forces pour déposer leur désidératas au gouvernorat de la province. Contre toute attente, ces médecins ont été finalement reçus par le Vice-gouverneur de la Tshopo, Maurice Abibu Sakapela, qui leur avait promis une meilleure canalisation du mémorandum à qui de droit.
Des images jugées « choquantes » et des vidéos de ces représailles policières qui font le tour sur la toile suscitent, pendant ce temps, un tollé général. De nombreux internautes condamnent ces actes d’altércations entre les médecins et les policiers. Dans ces violants échanges, le Docteur Mateus Kanga et ses collègues en prémiere ligne étaient victimes de bastonnade et d’une vive répression par les agents de la PNC.
Serge SINDANI