Le Conseiller juridique principal de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) et Coordonateur de l’organe de gestion de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et flore sauvages menacées d’extinction (CITES), le Professeur Augustin Ngumbi Amuri a rappelé, le mardi 6 avril dernier lors de l’ouverture d’un atelier organisé à Kinshasa sur la “mutualisation des stratégies de lutte contre la criminalité des espèces protégés”, le rôle essentiel de la CITES qui est celui de veiller notamment à ce que le commerce des espèces protégées soit légal, durable et traçable en RDC, renseigne l’agence congolaise de Presse (ACP).
Cependant, il a souligné que ce rôle ne peut être accompli qu’en synergie avec les autres services de l’Etat, principalement la Direction générale des douanes et accises (DGDA), l’Office Congolais de Contrôle (OCC), la Police nationale Congolaise (aux frontières), les services spécialisés, les services de sécurité ainsi que la Justice.
Le souhait émis par ce dernier est qu’au terme de cet atelier, le Gouvernement congolais puisse accorder une place de choix à la lutte contre la criminalité organisée liée aux espèces sauvages, aux forêts et aux autres ressources naturelles de la RDC.
En février 2021, les autorités provinciales du Haut-Katanga ont confirmé avoir remis au sanctuaire des Jeunes Animaux Confisqués au Katanga (JACK), 20 jeunes singes bébés cercopithèques vivants, illégalement sortis de la RDC et interceptés au Zimbabwe.
Engagé dans le refuge d’espèces animales sauvages, Franck Chantereau, qui est le responsable du sanctuaire JACK, a partagé ses inquiétudes au micro de Politico.cd à ce sujet. « Cette espèce de singe cercopithèque pourrait disparaître très rapidement, si on y fait pas attention.”
Pour lui, il s’agit d’une grande opération de sauvetage d’espèces en voie d’extension ramenées au pays. Le Mangabey doré est une espèce de singe qui n’est répertoriée dans aucun parc national ni aires protégées de la République Démocratique du Congo.
Son appel, c’est vers les autorités du pays que Franck Chantereau le lance afin qu’elles ouvrent l’oeil sur ces espèces menacées.
Adrien AMBANENGO