L’Ambassadeur de l’Union européenne en RDC, Jean-Marc Châtaigner, s’est entretenu ce mardi 27 avril à Kinshasa avec la Dynamique des femmes pour la bonne gouvernance (DYFEGOU), une structure de la société civile œuvrant dans la province du Nord-Kivu ainsi qu’avec les représentants des jeunes et des victimes de l’insécurité qui a élu domicile dans la même province.
Au menu de leurs discussions, les différentes parties ont passé en revue la situation sécuritaire à Beni. Elles ont évoqué les massacres, les déplacements forcés, les incendies des maisons et écoles, ainsi que la nécessité de mieux intégrer les approches nationale, internationale, humanitaire, de développement, de défense et de justice dans la recherche de solutions.
Selon eux, il s’agit là des moyens disponibles pour aider la RDC à faire face à ces graves enjeux d’ordre sécuritaire, restaurer l’autorité de l’Etat et chercher une solution de paix durable, a fait savoir l’Ambassadeur de l’Union européenne en RDC.
C’est pourquoi, il a appelé au temps de l’écoute, essentiel selon lui pour comprendre la situation sur le terrain et tenir compte de l’aspiration de la population afin d’adapter les outils d’intervention.
Selon le Haut Commissariat des Nations-Unies aux Réfugiés (HCR), les affres à Beni ont entraîné, jusqu’au 19 avril 2021, le déplacement internes de 100 000 personnes qui avaient déjà besoin de protection et d’aide pour trouver un abri à Beni.
Sur le terrain, le HCR a pu construire l’année dernière plus de 43 000 abris familiaux dans l’Est de la RDC. En 2021, avec les fonds actuellement disponibles, seules 4 400 familles pourront être aidées.
Pour résoudre ce problème sécuritaire évoqué par DYFEGOU et Jean-Marc Châtaigner, le HCR affirmait déjà avoir besoin de 2 millions de dollars pour renforcer sa protection et sa réponse humanitaire à Beni, au Nord-Kivu et dans le territoire d’Irumu en Ituri.
Godefroid-Nibez Binze