Le Ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU), ne veut plus entendre parler de la vente des syllabus dans les établissements de son ressort. Muhindo Nzangi, a ainsi décidé d’abroger cette pratique.
Dans sa note circulaire adressée aux Chefs d’établissements de l’ESU, il fait un rappel à l’ordre. « En vertu du contrat pédagogique qui lie les membres des Corps académique et scientifique
aux étudiants dans les Établissements, nous devons tous nous investir pour que la relation
entre l’enseignant et l’étudiant soit portée par les hautes valeurs scientifiques, sociales et
morales », indique-t-il.
Agissant dans le cadre des actions de promotion des valeurs, le Ministre de l’ESU déclare mettre l’accent sur l’obligation de lutter
contre les vices (antivaleurs) dans les Établissements.
Muhindo Nzangi fait observer que « le syllabus a initialement été conçu comme le support didactique d’un cours. Il reprend l’essentiel de la matière à enseigner, en vue d’aider les étudiants à avoir une meilleure compréhension de celle-ci. » Et d’ajouter :
« le contenu du syllabus doit être en rapport avec les objectifs de formation. Il doit
reprendre une série d’informations sur le processus d’enseignement-apprentissage (…) »
Exprimant son regret sur le phénomène de vente des manuels de cours, le Ministre de l’ESU constate: « Malheureusement, dans la pratique au sein de nos Établissements, la mise à disposition du
syllabus par l’enseignant a pris la forme d’une pratique prohibée, en imposant sa vente
obligatoire aux étudiants, source d’antivaleurs. » Et de poursuivre: « C’est pour cette raison que j’ai interdit la vente des syllabus, y compris dans sa forme de
‹droits d’auteur›. »
« A cet effet, les dispositions relatives à la fixation des prix des syllabus, contenues dans la Note circulaire no 002/MINESU/CAB.MIN/SMM/BLB|20L7 du 28 janvier 2017 sur la réglementation de la vente des syllabus, sont abrogées », a-t-il décidé.
Pour le Ministre de l’ESU, à la suite de l’attribution de la charge horaire qui se fait au début de chaque année
académique par la Faculté/Section, « tout enseignant a I’obligation de mettre à la disposition
de la Faculté/Section, selon les cas, la version électronique du syllabus de chaque cours lui
attribué. Cette dernière instance le mettra à la disposition des étudiants, sans condition. »
Face aux récalcitrants à la mesure abrogeant la vente des syllabus, le Ministre de l’ESU promet des sanctions sévères. « Le non-respect de la présente circulaire expose les contrevenants aux sanctions,
conformément aux textes légaux et réglementaires, selon les cas : ‹ la suspension ou la perte du mandat pour les membres du Comité de Gestion,
la suspension ou la perte des fonctions pour les Autorités décanales,
le retrait de la charge horaire ou la révocation pour les enseignants, l’exclusion définitive de l’Institution pour les étudiants› », a prévenu Muhindo Nzangi.