La coalition Lamuka que dirige le tandem Fayulu-Muzito a réitéré sa position contre la procédure de la désignation des animateurs de la Commission Électorale Nationale indépendante (CENI) dont le chronogramme a déjà été fixé par l’assemblée nationale.
Saisi par le Président de cette institution Christophe Mboso pour désigner un membre de plénière de la CENI depuis le 14 juillet, Lamuka se dit pas concernée par cette démarche dénonçant le forcing opéré dans la procédure d’adoption et de promulgation de la loi sur la CENI.
« Ce péché originel a, depuis, ouvert la vole à plusieurs autres violations graves de la Constitution notamment la nomination illégale des juges constitutionnels, la recomposition de la majorité parlementaire sur fond d’inversion des valeurs et de violation des règlements intérieurs ainsi que le passage en force opéré dans la procédure d’adoption et de promulgation de la loi sur la CENI, en dehors de tout consensus entre les parties prenantes », a écrit Adolphe Muzito, Coordonateur de cette plateforme de l’opposition.
Lamuka estime que la démarche prônée par la chambre basse du parlement risque de plonger le pays dans un processus électoral chaotique.
« La voie du dictat que vous avez choisie met en mal l’agencement constitutionnel de notre pays et l’expose, une fois de plus, à un processus électoral chaotique », a renchéri Muzito.
Néanmoins, Lamuka appelle quant à elle, à la réunion de toutes les parties prenantes pour s’accorder sur les réformes institutionnelles impératives en matière électorale en vue de l’organisation d’élections impartiales, crédibles et apaisées.
D’après le chronogramme de l’assemblée nationale, le processus de désignation des animateurs de cet organe électoral a débuté depuis le 14 juillet 2021 et s’achèvera le 17 août 2021 avec la transmission de la liste des personnes désignées et entérinées par la Chambre basse du parlement au Président de la République pour investiture.
La prochaine CENI selon la nouvelle loi sera composée de 15 membres désignés par les forces politiques représentées à l’Assemblée nationale et la société civile à raison de : 6 par la Majorité, 4 par l’Opposition et 5 par la société civile dont 2 par les confessions religieuses, 2 par les organisations spécialisées en matière électorale et 1 par les organisations féminines de défense des droits de la femme. Aussi, aucune province ne peut y compter plus d’un membre.