Devant la presse, jeudi 29 juillet à Kisangani, le professeur et député national Faustin Toengaho Lokundo, membre du front commun pour le Congo (FCC) a donné sa lecture face aux tractations et divergences d’opinions en prélude de la nomination imminente des nouveaux animateurs de la commission électorale nationale indépendante (CENI).
Selon cet élu de la Tshopo, dans la circonscription de Basoko, depuis 2006, les résultats des toutes les échéances électorales connaissent toujours des critiques. Et bien, pour lui, il ne sera pas facile de trouver celui qui fera plus mieux que les trois précédents présidents à la CENI.
« En 2006, les élections ont été critiquées dans tous les sens. En 2011, les résultats toujours critiqués et d’ailleurs contestés. En 2018, on dit que ce pire, qu’en 2011 et 2006. Alors, il faut trouver des animateurs de la CENI qui doivent faire mieux que Malumalu, paix à son âme, mieux que le pasteur Mulunda et loin mieux que Nangaa. » a signifié le député Toengaho.
« Et parcequ’il faut le trouver, D’où viendra cet oiseau rare ? » s’interroge-t-il ensuite.
Et d’indiquer : « ça c’est l’aspect tout à fait formel. Mais le plus grand problème, c’est l’enjeu que représentent les élections. Tous ceux qui sont acteurs, des potentiels candidats font des calculs. »
Dans ses dires, Faustin Toengaho, recteur honoraire de l’Université de Kisangani, estime cependant qu’à l’allure actuelle où vont les choses, les signaux pour organiser des élections « transparentes » ne sont jusque-là pas perceptibles.
« Hier, on accusait le régime passé d’avoir placé les siens à ce niveau-là, mais si le régime actuel doit corriger les erreurs du régime passé, mais pourquoi ce régime actuel cherche à faire la même chose que celui qui a fait l’objet des critiques dans tout le sens. On aurait souhaité que l’on puisse voir des signaux clairs et visibles de la part du pouvoir en place que l’on a besoin des élections véritablement neutres, démocratiques et transparentes. Ces sont ces signaux là qui ne sont pas perceptibles. Voilà , le nœud du problème. » critique Faustin Toengaho.
Et d’ajouter: « les vœux de tout le monde est de voir un changement. Que les choses changent de manière véritable. »
À Kinshasa, les confessions religieuses sont toujours en pied d’œuvre pour arriver finalement à trouver le remplaçant de Corneille Nangaa à la tête de la CENI. Cependant, ces dernières marchent en contre-courant. Les divergences continuent à planer. Encore difficile de trouver pour l’instant un consensus viable autour d’un oiseau rare susceptible à organiser des élections crédibles prévues constitutionnellement en 2023.