À l’heure où l’Assemblée Nationale s’apprête à mettre sur pied la commission paritaire mixte pour la désignation de nouveaux animateurs de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), POLITICO.CD, apprends de sources concordantes, qu’une voie de sortie à la crise se peaufine.
Cette voie a révélée par Hubert Leclercq, journaliste belge, dans un de ses articles titré : « RDC : CENI, la troisième voie doit être indiscutable ! », publié le 30 juillet dernier chez la Libreafrique au moment où les huit confessions religieuses étaient encore en discussion à la CENCO.
En effet, face à l’absence du consensus au tour des candidats Cyril Ebotoko et Dénis Kadima, pour succéder à Corneille Naanga, une porte de sortie était alors envisagée, d’où le confrère belge cité un nom : « […] celui de Paul Nsapu », président de la Ligue des Electeurs.
Paul Nsapu dont les réclamations ont suivi après que sa candidature ait été écartée, si pas ignorée, par l’ERC de Dodo Kamba, est encore dans la course. Après recoupements de plusieurs sources, il nous revient que les Confessions religieuses seront de nouveau appelées à se mettre au tour d’une table pour dégager finalement la fumée blanche tant attendue. Les deux candidats, sujets à dissension entre les deux franges des confessions religieuses, devraient être mis de côté pour faire avancer le processus avec un autre candidat, afin de concilier les parties.
Outre les critères des compétences, indépendance, intégrité, moralité, probité et honnêteté intellectuelle, le futur président de la CENI, soulignent nos sources, devra disposer d’un ancrage national, d’une connaissance des acteurs à tous les niveaux et d’un carnet d’adresses bien fourni à l’international.
Selon, les proches de Paul Nsapu, celui-ci « est dans son élément ». « Depuis 1990, il baigne dans la matière électorale dans son pays et un peu partout dans le monde. En RDC, il a contribué à travers la Ligue des Electeurs, à former dans toutes les provinces, plus de 50.000 observateurs électoraux et animateurs du mouvement démocratique. Sur les questions électorales, il a formé plusieurs personnalités, dont l’abbé Apollinaire Malumalu et Ronsard Malonda », témoignent-ils.
Et de poursuivre : « Dans son travail d’expert électoral connu et reconnu, l’homme ne s’est pas focalisé sur la classe d’en haut, mais il a travaillé à la base et avec la base. Un engagement sociopolitique de plus de trois décennies qui le distingue des autres prétendants. Qui plus est, depuis la CNS jusqu’à nos jours, il travaille avec tous les acteurs politiques et de la société civile de notre pays. Il les connait pour avoir pris part avec eux, à tous les grands rendez-vous de l’histoire du pays ».
Au delà de nos frontières, notent ces proches, Paul Nsapu n’est plus à présenter. Le vice-président de la Fédération Internationale des Droits de l’Homme, dispose de solides entrées, disent-ils, qui permettent que la cause du Congo sur les questions des droits de l’homme et des élections soit entendue. « Ce fils du pays pourra donc finalement mettre d’accord les chefs des Confessions religieuses, eu égard notamment aux fissures qui se créent déjà du côté du bloc des six Confessions. Parmi elles, certains chefs spirituels reprochent à leur pair Dodo Kamba d’avoir fait de Denis Kadima, le candidat de vie ou de mort, comme si ce « dernier était l’homme providentiel » ».
En attendant, le travail de la commission paritaire mixte de l’Assemblée Nationale, et le tout dernier round des discussions au sein de la plateforme des Confessions religieuses, nous apprenons, que plusieurs candidats « grands ou petits », qui avaient déposé leurs dossiers pour la présidence de la CENI, veulent former une dynamique au tour de Paul Nsapu Mukulu, pour l’organisation des élections qui seront « fondatrices d’un nouvel ordre politique, économique et social en RDC ».