Le Front Commun pour le Congo (FCC), s’en prend à Christophe Mboso, et dénonc ce qu’il qualifie particulièrement, des manœuvres immorales autant qu’illégales, du Président de l’Assemblée Nationale, qui selon la conférence des présidents de cette plateforme, tente depuis quelques jours de débaucher des membres du FCC en leur offrant des postes réservés à l’opposition aussi bien dans la commission paritaire qu’au sein de la CENI, dans l’espoir de donner une apparence de conformité à la loi à ces deux structures.
Dans sa déclaration rendue publique ce samedi 14 août 2021 dont une copie est parvenue à POLITICO.CD, le FCC fidèle à Joseph Kabila, réaffirme sa détermination à participer aux prochaines élections qui doivent conformément à la constitution, avoir lieu en 2023. Aussi, dit-il, il tient à ce que ces élections s’organisent dans un environnement et selon des modalités qui garantissent l’égalité des chances à tous les congolais qui choisiront de concourir et la crédibilité des résultats qui seront proclamés.
Par la même occasion, la plateforme pro-Kabila, informe l’opinion tant nationale qu’internationale, qu’elle a suivi avec indignation la dernière séance plénière de l’Assemblée Nationale consacrée à la mise sur pied de la commission paritaire sensée examiner la confirmation à la loi des candidatures à la CENI.
« Une fois de plus, la preuve a en effet été donnée, que notre pays n’a plus de République que le nom, et que, de par la volonté de son Président, l’Assemblée Nationale a cessé d’être représentation nationale et temple de la démocratie. À l’image de la première institution du pays, dont elle est désormais un servile exécutant, l’Assemblée Nationale ne respecte plus aucune règle ou norme et, dans la conduite des débats, la volonté de son Président et non le règlement intérieur fait de plus en plus loi », déclare le FCC.
Au sujet de la CENI, le FCC souligne, par ailleurs, qu’il est reconnu à toute formation politique le droit de participer ou non à un processus électoral, et que la désignation des animateurs de la CENI ne peut en aucun cas se soustraire aux contraintes légales reconnues en la matière, notamment l’article 10 de la loi organique N° 21/021 du 03 juillet 2021 2010 portant organisation et fonctionnement de la Commission Électorale Nationale Indépendante, telle que modifiée par la loi organique n°13/012 du 19 avril 2010.
Aussi, ajoute-t-il, au regard de la loi, seules les structures officielles de l’opposition institutionnelle sont habillées à désigner des membres au sein de la Commission Paritaire. Il estime que toute désignation qui ne proviendrait pas officiellement de ces structures est illégale.
En raison des divergences majeures entre les différentes parties prenantes sur les questions électorales essentielles, le FCC s’est refusé jusque-là, à présenter des candidats aux postes qui reviennent à l’opposition au sein de la CENI car, indique-t-il, il ne peut déléguer des représentants à la Commission Paritaire en raison de la persistance des dites divergences, le consensus en amont, sur les principales questions électorales étant indispensable pour assurer la crédibilité du processus électoral et l’opposabilité à tous des résultats des élections.
En outre, cette plateforme chère à Joseph Kabila réaffirme qu’il n’a délégué personne à « la structure interne à l’Union Sacrée indûment baptisée Commission Paritaire ». À cet effet, il se dit ne pas être concerné, si un ou plusieurs de ses membres par la démarche individuelle et « manifestement illégale, viendraient à se retrouver à son sein, moins encore par les conclusions du travail de cette prétendue Commission Paritaire ».
Par ailleurs, le Front Commun pour le Congo a laissé entendre que toute autre approche en dehors d’un consensus général des parties prenantes a pour seule et véritable motivation, le glissement et partant, la prolongation sans la caution du peuple souverain, d’un pouvoir qui, d’après le FCC, « s’affiche chaque jour davantage comme une nouvelle dictature ».