Les deux gouverneurs de provinces en état de siège ont été reçu lundi 16 août 2021 par le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde à la primature.
Au sortir de cette audience, le Général-Major Constant Ndima Kongba, gouverneur du Nord-Kivu est revenu sur la situation sécuritaire notamment l’état de siège contesté par certains députés provinciaux originaires de cette province.
« L’état de siège a quand même trop duré. Nous comprenons leur souci. Parce qu’il y a un cycle de violence », a reconnu le Gouverneur Militaire du Nord-Kivu.
« Les gens, pendant le déclenchement de l’état de siège, voulaient à tout prix que ce soit (fini, NDLR) tout de suite. Mais nous leur disons que c’est une guerre. Et que le processus se poursuit normalement avec les opérations », a déclaré le Général-Major Constant Ndima Kongba.
Et d’ajouter : « il y a un grand changement. Il n’y a que les plus sceptiques qui ne peuvent pas voir cela. En deux mois, nous avons quand même un résultat. Ce n’est pas encore assez. Mais nous sommes en train de nous efforcer ensemble avec notre Gouvernement et aussi notre population pour qu’on arrive une fois pour toutes, à mettre fin à ce cycle de violence ».
C’est depuis le 6 mai 2021 que l’état de siège a été décrété en Ituri et au Nord-Kivu par le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, en vue de mettre fin au cycle de violence dans cette partie du pays.
Ces dernières semaines, plusieurs députés provinciaux du Nord-Kivu se sont montrés sceptiques, demandant la fin de l’état de siège. L’armée a accusé certains députés provinciaux d’être en connivence avec les rebelles ADF. Le porte-parole du gouverneur militaire au Nord-Kivu, le général de brigade, Sylvain Ekenge a annoncé que ces députés, originaires du Nord-Kivu seront arrêtés dans les jours qui viennent. Des accusations que les députés qualifient d’intimidation.