Le gouvernement de la République Démocratique du Congo a apporté son soutien à la nomination d’un ancien rebelle, Tommy Tambwe Ushindi à la tête du programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (P-DDRCS).
Bien que largement contesté à cause de son passé marqué par son activisme dans plusieurs groupes armés dont, RCD, M-23, ALEC, le gouvernement congolais a estimé que le plus important aujourd’hui c’est l’avenir et non le passé.
« Nous voulons vivre dans un pays réconcilié où tout le monde a un passé. Je ne voudrais pas commencer à citer les noms de rebelles ou d’anciens chefs rebelles pour ressasser le passé de chacun. Aujourd’hui, le plus important pour nous c’est de regarder l’avenir, parce que le profil de celui qui doit diriger le programme du DDRCS est un profil qui doit répondre à un certain nombre de critères. On pourra peut-être au moment venu rendre public le curriculum vite de Monsieur Tommy Tambwe. Vous pourrez voir que dans son parcours, il a le bagage qu’il faut, il parle les langues locales, il connait la situation. Après s’il vous faut regarder le passé de chacun de nous, on trouvera toujours des choses à redire », a déclaré le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya dans un point de presse aminé lundi 16 août à Kinshasa.
Cette déclaration ne passe pas au côté du mouvement citoyen, la Lutte pour le Changement ( LUCHA). Pour ce mouvement, les victimes des attrocités à l’Est ne sont pas encore prêtes à oublier le passé et réclament justice.
« Non, les victimes ne sont pas prêtes à oublier le passé. Il faut d’abord la justice. Non à l’amnésie, non à la censure, non à la propagande », a martelé la Lucha.
La Lucha rappelle par ailleurs que, le nouveau chef du DDRCS est parmi les séparatistes qui prône une « République du Kivu».
« Non, monsieur Patrick Muyaya (porte-parole du gouvernement), nous parlons d’un présumé criminel de guerre recidiviste et séparatiste qui prône une République du Kivu », a insisté la Lucha via son canal twitter.
Sur cette liste il ya également le prix Nobel de la paix le Docteur Denis Mukwege, les forces vives du Nord et Sud-Kivu qui ont également désapprouvé ce choix du Président Tshisekedi.