Le président du parti politique, Ensemble pour la République, Moïse Katumbi s’est exprimé au sujet de sa candidature aux élections de 2023. Si l’ancien gouverneur de la province l’espace Katanga (avant le démembrement) n’a pas clairement annoncé sa position, l’homme est pressenti comme l’un des potentiels concurrents qui tenteront de défaire le Président actuel, Félix Tshisekedi bien parti pour un deuxième mandat et avec qui, il constitue d’ailleurs la majorité parlementaire au sein de l’Union sacrée.
« Si l’avais déjà décidé de me présenter en 2023, je le dirais ouvertement, la décision n’a pas encore été prise, ni dans un sens ni dans un autre. Aujourd’hui, je suis à la tête d’Ensemble. Nous avons des instances, dont un comité directeur et un bureau politique. La décision ne pourra donc être prise qu’à l’issue de notre congrès et de manière collective », a déclaré Moïse Katumbi, lors d’une interview accordée à Jeune Afrique.
Cependant, à la proche de 2023, plusieurs sujets font couler beaucoup d’encre et de salive. Il s’agit notamment de la dépolitisation de la Commission Électorale Nationale Indépendante, organe habilité à organiser les élections mais également de ses animateurs.
Interrogé à ce sujet, Katumbi pense que la nouvelle loi électorale n’inspire pas confiance.
« Non, et je me rappelle très bien du discours du président disant qu’il allait le faire pour éviter les erreurs du passé. Cela m’avait encouragé, mais nous sommes en train de nous éloigner. Que l’on se rappelle 2006, 2011, 2018, les mêmes causes produiront les
mémes effets en 2023. Nous voulons que, si le président Tshisekedi gagne les prochaines élections à la régulière, tout le monde puisse le reconnaitre et l’applaudir. Idem s’il s’agit de quelqu’un d’autre », a souligné Moïse Katumbi.
S’agissant de son refus de déléguer ses partisans pour la constitution du nouveau bureau de la CENI, Katumbi stipule que la désignation du président et des autres membres de la Ceni est une ligne rouge. D’après lui, leur nomination doit être consensuelle et conforme à la loi.
« Ce n’est pas nous qui retardons les choses mais ceux qui manoeuvrent pour faire en sorte que ce scrutin ne soit ni équitable, ni transparent, ni inclusif. Je parlais tout à l’heure de ligne rouge. La désignation du président et des autres membres de la Ceni en est une autre. Leur nomination doit être consensuelle et conforme à la loi. Ce qui signifie qu’il faut laisser les confessions religieuses travailler sans pression, menace, intimidation ou manipulation, et qu’il faut tenir compte du poids de chacun des partenaires au sein de la majorité.
En ce qui concerne la tenue des scrutins dans le délais constitutionnel, Moïse Katumbi estime que ce n’est pas une option mais plutôt une «obligation ».
« Il revient aux institutions de se conformer au calendrier électoral plutôt que d’essayer d’adopter la Constitution je ne sais quel agenda politique », a-t-il confié.