La jeunesse du parti de Moïse Katumbi Chapwe, Ensemble pour la République reste convaincue que son leader, Jacky Ndala, condamné en première instance depuis 35 jours est victime d’une justice manipulée.
Dans une interview accordée à POLITICO.CD ce dimanche 22 août 2021, Julio Nsiona, l’un des jeunes leaders de la ligue des jeunes d’Ensemble pour la République, estime que cette condamnation est : « une erreur, que nous avons accepté et toléré en première instance mais qu’elle doit vite être corrigée en deuxième instance pour laver l’honneur et la dignité de leur Coordonnateur qui n’a ni volé, tué ou violé aucune disposition de la loi en vigueur dans notre pays ».
Selon lui, lors de la première audience de ce procès en appel les avocats conseils de M. Jacky Ndala ont démontré au ministere public qu’il existe aucune indice de culpabilité puisqu’on ne peut pas condamner quelqu’un pour une violation d’une loi qui n’existe pas. La proposition de loi de M. Tshiani n’est qu’une proposition mais pas une loi.
« Le ministère public était incapable de présenter les éléments matériels, les preuves constitutifs de l’infraction. Il était en effet dans l’impossibilité d’établir l’infraction qui a motivé l’arrestation et l’emprisonnement de notre coordonnateur. Alors, nous croyons à son acquittement en faisant confiance à notre justice qui doit dire le droit convenablement en se référant aux lois de notre pays », a-t-il déclaré.
La ligue des jeunes d’Ensemble pour la République projette des manifestations pour faire entendre leur voix au niveau national et international.
« Jacky Ndala doit retrouver sa liberté. Déjà 35 jours en prison injustement loin de sa famille et ses proches est suffisant aujourd’hui à nos yeux, au-delà de ça, nous ne l’acceptons plus. Nous allons nous mobiliser pour faire entendre notre voix au niveau national et international par des actions pacifiques à impact visible pour obtenir la libération de notre camarade Coordonnateur Jacky Ndala », a-t-il annoncé.
Jugé en flagrance au tribunal de paix de Kinkole, le coordonnateur national de la jeunesse d’Ensemble pour la République a été condamné mardi 20 juillet 2021, tard dans la soirée, à 24 mois de prison ferme et au paiement de la somme de 500.000 francs congolais (250 USD) d’amende, avec arrestation immédiate, pour incitation à la désobéissance civile.
L’arrestation et le procès en flagrance de Jacky Ndala sont intervenus après qu’il ait demandé à la jeunesse de son parti de se tenir prête pour aller « visiter le Palais du Peuple » si un projet de loi controversé était débattu. Allusion faite à la proposition de la loi Tshiani ou sur la « congolité ». Si elle est adoptée, elle exclurait de la fonction présidentielle et des hautes fonctions institutionnelles toute personne dont l’un des parents n’est pas congolais. C’est justement le cas de Moïse Katumbi, président d’Ensemble pour la République.