Le ministre des Finances Nicolas Kazadi, a représenté, le Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo en sa qualité du Président en exercice de l’Union africaine (UA), aux différents travaux relatifs à la 16ème conférence économique africaine sur les stratégies de mobilisation des ressources pour financer les économies africaines post-COVID.
Cette conférence qui réunit les chefs d’État et des gouvernements consiste, indique un communiqué de presse du Ministère des Finances parvenu à POLITICO.CD ce samedi 04 décembre 2021, à ouvrir les échanges sur les options innovantes et durables visant à financer la trajectoire de développement du continent africain après la COVID 19, à travers un partage d’expériences sur les possibilités de remodeler les différentes approches de financement en les adaptant au contexte actuel.
Il s’agit également, lit-on dans ce communiqué, d’étudier les voies et moyens d’accroître la transparence du système financier mondial, en renforçant la réglementation et la surveillance des marchés financiers sous-règlementés et en réduisant les risques systémiques du secteur bancaire et des systèmes parallèles.
La même source précise que les organisateurs ont à l’unanimité relevé le fait que la pandémie de la Covid 19 a provoqué une crise économique mondiale sans précédent, et dont les conséquences sociales demeurent préoccupantes. Cette pandémie a fortement touché l’Afrique causant une récession en 2020, après 25 ans de croissance soutenue.
Dans le même ordre d’idées, le document renseigne que les besoins de financement sont très importants pour assurer la relance des économies. Le Fond monétaire international (FMI) estime que l’Afrique a besoin de 285 milliards de dollars américains supplémentaires sur la période entre 2021 et 2025 et la Banque africaine de développement (BAD), quant à elle, évalue ces besoins supplémentaires de l’Afrique à 150 milliards de dollars américains.
En ce qui concerne l’accroissement de la mobilisation des ressources domestiques et innovantes, celles-ci ont nécessité d’accroître l’espace budgétaire.
Quant à la RDC, en 2021, les recettes intérieures ont accru de près de 35% comparées à 2020 et plus de 25 % comparées à 2019, grâce aux efforts de mobilisation des recettes, de lutte contre la corruption, de digitalisation des services et de renforcement de la transparence à travers le ministère des Finances, sous le leadership du Président de la République Félix- Antoine Tshisekedi Tshilombo.
La RDC déterminé à rationalisé son système fiscal
Au cours de ces travaux, révèle la même source, il a été évoqué que le gouvernement congolais est résolument engagé dans le processus de rationalisation du système fiscal, qui devra aboutir à l’adoption d’un nouveau code fiscal, pour rendre tout cela plus souple et mieux adaptée. pour ce faire, le ministre des Finances Nicolas Kazadi a exhorté les pays africains à lutter efficacement contre le blanchiment des capitaux. Dans cette perspective, la création d’un climat de confiance entre africains sur base des échanges commerciaux pour booster la croissance économique.
Signalons aussi qu’un accent particulier a été également mis sur la mobilisation des ressources du secteur privé afin de soutenir la croissance économique à long terme. A ce sujet, la RDC est en train de mettre en œuvre des mécanismes de transformation structurelle et de transition énergétique pour créer un Etat prospère, a martelé le ministre des finances. Pour ce faire, des réformes ambitieuses sont menées, afin d’améliorer le climat des affaires et créer les conditions d’une croissance économique inclusive promouvant le secteur privé.
Le ministre Kazadi a, en outre, relevé que la RDC travaille pour atteindre les objectifs de développement, notamment à travers la libéralisation des secteurs économiques prioritaires comme l’énergie (eau et électricité), les assurances, les mines pour accroître les investissements dans le cadre de la diversification de l’économie.