Le député national Alphonse Ngoyi Kasanji a adressé, ce mardi 7 novembre, conformément aux articles 138 de la constitution, 169, 170, 173, 176 et 177 du Règlement Intérieur de l’Assemblée nationale, une question orale avec débat au Ministre de l’Économie nationale, Jean-Marie Kalumba sur le commerce en détail par les expatriés dans les zones urbaines et rurales de la RDC.
Cet élu de Mbuji-Mayi a rappelé au Ministre de l’Économie nationale que le Gouvernement a, dans l’article 35 de la constitution, l’obligation, dans le cadre des droits économiques, d’encourager l’exercice du petit commerce par les congolais et veiller à la promotion de l’expertise et des compétences nationales.
D’après Ngoyi Kasanji, l’exercice du commerce en détails par les expatriés dans les zones urbaines et rurales dans les 26 provinces se fait au détriment des commerçants congolais à revenus moyens et des intérêts de l’État.
Il note, à cet effet, la prolifération des maisons de commerce tenues par les expatriés qui a bouleversé les pratiques commerciales dans le pays. Il s’agit principalement des commerces exploités notamment par des sujets chinois, indiens et libanais, qui vendent en détail les articles de toute nature, importés et produits localement, dont les produits cosmétiques, vivriers, de quincaillerie sans oublier le secteur des services.
Selon Ngoyi Kasanji, ces commerces bénéficient de l’accompagnement des banques commerciales qui leur octroient des crédits à des taux d’intérêt très bas, et des conditions de remboursement très favorables, dans le cadre d’une stratégie économique mûrement réfléchie pour prendre en otage le marché des produits, biens et services de « notre pays », comme l’indique à titre illustratif la crise des prix des produits surgelés.
À l’en croire, ce commerce au détail a pour conséquence majeure notamment l’asphyxie des revenus faibles investis dans le commerce et qui concerne à 90% les congolais ; la confusion dans la chaîne traditionnelle de commercialisation des produits et biens (producteurs-importateurs-distributeurs-vendeurs grossistes-vendeurs au détail); la confusion et le laxisme dans la fixation des prix de vente et non-respect des marges bénéficiaires requises; et le manque à gagner fiscal.
En substance, Ngoyi Kasanji veut permettre à la représentation nationale d’avoir toutes les informations sur la façon dont le Gouvernement, à travers le Ministre de l’Économie, afin d’appréhender cette problématique qui est une réelle préoccupation économique nationale.
C’est pourquoi qu’il attend des éclaircissements du Ministre de l’Économie nationale sur ce sujet à une séance plénière ce mercredi 8 décembre à 13 heures dans la salle des congrès du Palais du peuple et lui demande, à cet effet, d’être accompagné des responsables des services compétents en la matière pour bien éclairer les élus nationaux.