Le sulfureux député congolais Daniel Safu, haut cadre du parti de Moïse Katumbi, est à nouveau au coeur d’un débat en République démocratique du Congo, alors qu’il est en fuite, recherché par la juste congolais après ses incroyables propos en direct d’une chaîne de télévision locale.
Le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) était le premier à réagir. L’organisation dirigée par Christian Bosembe avait sanctionné les députés Mike Mukebayi et Daniel Safu et le journaliste Louis France Kuzikesa, patron de CML13, leur interdit de passage dans tous les médias de la RDC pour une durée de 72 jours, à la suite d’une émission télévisée ahurissante à l’issue de la marche réprimée de l’opposition le 20 mai à Kinshasa.
Si Mike Mubekebayi a été sanctionné, détenu aujourd’hui à la prison Centrale de Makala, Daniel Safu, son ami de fracas, est introuvable. Plusieurs sources renseignent qu’il serait en fuite. A l’Assemblée nationale, Christopher Mboso, président de la chambre basse congolaise, veut cependant en finir. Une commission « ad hoc » est mise en place pour examiner le cas du député « pour son comportement récidiviste qui désacralise la fonction d’élu du peuple et porte atteinte à l’honorabilité de la chambre basse du Parlement. » Plusieurs sources ont confirmé à POLITICO.CD que ce dernier pourrait bien être invalidé. Selon la Chambre basse du Parlement , cette commission sera constituée de 14 députés nationaux qui vont travailler pour deux semaines, soit 14 jours .
Daniel Safu est connu du public pour ses frasques. Après avoir copieusement insulté le ministre des Affaires foncières, Molendo Sakombi, il s’était fait à nouveau remarquer en avril dernier en attaquant le Secrétaire général de l’Inspection générale des Finances, Jules Alingete, prétendant que ce dernier aurait la nationalité sénégalaise et non congolaise.