Dans le territoire de Mitwaba en province du Haut-Katanga, les élèves de plusieurs localités ne vont plus aux cours. Les écoles concernées sont celles de Kintya et Tambo dans le Groupement Mwema, chefferie Kyona Ngoie à plus de 78 Km de Mitwaba centre ainsi que de Kidimudilo dans le secteur Banwenshi à 18 km de la cité de Mukana.
Les parents refusent d’envoyer les élèves étudier, en signe de protestation contre les tracasseries et rançonnements dont ils sont victimes de la part des éléments des forces armées de la RDC (FARDC).
En effet, a appris POLITICO.CD des sources locales, les FARDC envoyées en renfort contre la présence présumée des miliciens Mai-mai Bakata Katanga, se livrent à des tracasseries contre la population. Cette situation a comme conséquence, le refus des parents d’envoyer leurs enfants à l’école.
Du côté des responsables scolaires, c’est l’inquiétude. Romuald Muyaba Mutaba, Sous-directeur de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique (EPST) Mitwaba, est préoccupé, car dit-il, «ces élevés n’ont pu passer les épreuves du premier trimestre.»
Face aux différentes plaintes formulées par les notables et les organisations de la société civile locale, c’est la déception du fait de l’échec de la descente effectuée par le Lieutenant Général Pacific Masunzu, Commandant 2e zone de défense dans le Territoire de Mitwaba.
Pour les habitants « ça n’a rien apporté comme changement positif sur terrain en termes de la collaboration et cohabitation entre le commandement des hommes en uniforme commis à la sécurité de ces différentes Localités qui malheureusement la population a vu ses biens, bétails et récoltes pillés par ces éléments des FARDC après la fuite de la population en brousse lors de l’incursion présumée des mai-mai ».
Avant toute reprise des cours et retour dans leurs villages respectifs, les habitants des cités agro-pastorales de Kintya et Tambo dans le territoire de Mitwaba, exigent le départ de ces militaires ou le remplacement par des nouvelles unités FARDC plus professionnelles, au service de la population et de la cohabitation pacifique.
Pour le retour à l’ordre, la société civile tire la sonnette d’alarme, en invitant les autorités politico-administratives et militaires, en vue de rassurer la population à travers les campagnes civilo-militaires pour un environnement apaisé et de confiance entre les éléments des FARDC et la population locale ainsi sauver l’année scolaire 2024 pour ces élèves dont les parents sont victimes des tracasseries et rançonnements à répétition dans cette partie de la province du Haut-Katanga.