Plusieurs structures citoyennes dont le Conseil Urbain de la Jeunesse, la synergie des groupes de pression et mouvements citoyens ont dans une déclaration faite jeudi 18 avril, condamné les récentes tueries perpétrées par les terroristes ADF dans les quartiers périphériques de la commune de Mulekera, à Beni dans la province du Nord-Kivu.
Ces attaques, ont d’après la société civile, causé au moins 40 morts depuis le début de ce mois d’avril. Elles constatent qu’en dépit des multiples dénonciations faites par la population, « l’ennemi continue à se promener librement dans la zone et ne cesse de multiplier des attaques contre la population civile sans qu’il ne soit traqué et neutralisé par les forces de sécurité et de défense ».
Ainsi, ces structures déplorent la passivité des services de sécurité face aux différentes alertes de la population civile lorsqu’elle constate un mouvement suspect.
Elles dénoncent également le silence « criant et coupable » des leaders politiques et des élus nationaux de Beni, qui d’après elles, se caractérisent par une sorte de méfiance face à cette crise sécuritaire.
« Nous condamnons le silence coupable de nos leaders politiques et communautaires dont : Mbusa Nyamwisi, Julien Paluku, Nzangi Butondo, Katungu Furaha et tous les élus nationaux du Nord-Kivu, face aux massacres des civils », arguent ces structures qui exigent aussi le départ immédiat et sans condition du maire de la ville de Beni pour « incompétence notoire ».
« Nous exigeons, le départ dans l’urgence du maire de la ville de Beni, monsieur Jacob Nyofondo Te Kodale. La délocalisation du service communal de sécurité de Mulekera à Sayo qui est l’un des quartiers de cette commune, le relèvement de l’unité FARDC affectée dans cette partie » recommandent-elles.
Ces résolutions sont sorties au lendemain de deux journées ville morte à Beni. Ces journées avaient été décrétées pour condamner les massacres en répétition dans la zone et se solidariser avec les familles des victimes.