Dans son message, Christine exprime sa profonde douleur et son désarroi face à cette perte brutale. « Ils disent qu’il y a une raison, ils disent que le temps guérit, ni le temps ni la raison ne changeront ce que je ressens, » écrit-elle. Elle poursuit en expliquant à quel point il est difficile pour elle de devoir annoncer à ses proches que son père est décédé. « Ça me fait mal au cœur de savoir que je dois dire aux gens que mon père est mort. Je pensais que j’aurais plus de temps avant de devoir dire ça.«
La jeune femme souligne également l’impact personnel de cette tragédie, regrettant de ne plus pouvoir communiquer avec son père au quotidien. « Je ne peux pas simplement t’envoyer un message pour savoir comment s’est passée ta journée ou te demander de m’acheter ma voiture ou de t’appeler pour te parler de tout ce qui se passe, » écrit-elle, ajoutant que cela lui paraît « tellement fou. »
Christine exprime également son regret de ne pas avoir eu l’occasion de dire à son père à quel point elle l’aimait et de discuter des nombreuses questions qu’elle avait encore à lui poser. « Et ce qui me frappe le plus, c’est que je ne peux même pas te dire à quel point je t’aimais ou même parler de tout ce dont nous devions encore parler. J’avais encore tellement de questions à te poser. Je t’aime pour toujours, papa.«
Christian Malanga, leader d’un petit parti d’opposition en RDC, a été tué lors de la tentative de coup d’État contre le gouvernement de Félix Tshisekedi. Malanga et son groupe, composé de membres de la diaspora congolaise et d’autres assaillants, ont tenté d’envahir le Palais de la Nation et la résidence de Vital Kamerhe, membre éminent du gouvernement.
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L’attaque, qui a commencé aux premières heures du matin du 19 mai, a été rapidement neutralisée par les forces de sécurité congolaises. Plusieurs assaillants ont été arrêtés, dont le fils de Christian Malanga, Marcel Malanga, qui avait voyagé avec son père depuis les États-Unis pour participer à cette opération.
Marcel Malanga, 21 ans, est actuellement détenu par les autorités congolaises. Selon des sources, Marcel, surnommé « WARCEL » sur les réseaux sociaux, avait été préparé pour la guerre depuis son plus jeune âge par son père. Ses publications sur les réseaux sociaux montrent des références fréquentes à la guerre et des images d’armes à feu. Un an avant l’attaque, Marcel avait partagé une photo avec son père en légendant : « honored to have you as my earthly father. I can’t wait to change the world with you. »
Britney Sawyer, la mère de Marcel, s’est également exprimée sur les réseaux sociaux pour défendre l’innocence de son fils. « C’était un innocent garçon suivant son père. Je suis tellement fatiguée de toutes les vidéos publiées et envoyées. Dieu s’occupera de vous ! Le karma est une garce ! » a-t-elle écrit. Elle déplore la manipulation de son fils par son père, insistant sur le fait que Marcel est victime de cette tragédie.
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L’incident a suscité des réactions internationales, notamment de la part de l’ambassadrice des États-Unis en RDC, Lucy Tamlyn, qui a exprimé sa préoccupation face à l’implication présumée de citoyens américains dans cette tentative de coup d’État. Elle a également assuré la coopération des États-Unis avec les autorités congolaises pour enquêter sur cet événement et tenir pour responsables les individus impliqués.