Les activités économiques sont paralysées dans une majeure partie de la ville de Beni, au Nord-Kivu, à la suite à l’appel de deux journées sans activité décrétée par une structure citoyenne dénommée « Front pour Beni », ce lundi 07 Octobre 2024.
Depuis tôt le matin les barricades ont été érigées sur les artères principales de la ville de Beni principalement dans le quartier Matongé par les militants de cette structure citoyenne, composée des forces politiques, de mouvements citoyens et de groupes de pression. A travers ce ras-le-bol, ces manifestants exigent la libération des prisonniers politiques et certains activistes de Beni détenus à la prison centrale de Munzenze à Goma pour des faits politiques. Pour son « inefficacité », ces derniers exigent également la levée de l’État de siège en province.
« Exigeons la fin de l’état de siège qui a lamentablement échoué 4 ans bientôt. Nous exigeons aussi la libération des prisonniers politiques tous sur l’étendue de la République. JP Ngahangondi, Fauston Isambiro, Alain Siwako, Delcat Idengo, NGAHANGONDI, King Ndungo. Dénonçons également le banditisme qui bat record en ville de Beni qui est caractérisé par la criminalité urbaine malheureusement », peut-on lire dans leur tract partagé sur les réseaux.
Après une fine tension qui a opposée les manifestants et les agents de l’ordre, le maire s’est lui-même présenté sur terrain pour sensibiliser les opérateurs économiques d’œuvrer paisiblement à leurs activités. Après une petite résistance, le maire a lui-même ordonné le scellage des portes des maisons de commerce qui n’ont pas ouvert. L’autorité urbaine a sillonné tout le centre ville procédant à cette activité.
Certains observateurs estiment que cette mesure prise par l’autorité urbaine constitue un excès de zèle étant donné que les opérateurs économiques demeurent au milieu de l’ordre du maire et le sabotage de ces militants qui ont interdit violemment toute activité en ville pendant deux jours. Certains qui ont tenté déceler les portes pour vaquer à leurs activités ont été immédiatement arrêtés. Une attitude que plusieurs condamnent de la part de l’autorité urbaine qui a agit à l’arbitraire.
Azarias Mokonzi