L’Institut national des études et recherches agronomiques (INERA) est au cœur d’un scandale foncier qui dure depuis près d’un an. À Kipopo, dans la province du Haut-Katanga, des individus, des structures privées et même certains services publics se sont illégalement accaparé de vastes portions du domaine scientifique, plongeant ce site stratégique dans un chaos foncier sans précédent.
Selon la cellule de communication du ministère de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU), près de 800 hectares ont été illégalement occupés. Des avenues ont été ouvertes sans autorisation, des commerces improvisés installés et des constructions anarchiques érigées. Cette occupation sauvage s’est accompagnée de la destruction de nombreuses espèces arboricoles pourtant essentielles pour la conservation de la biodiversité et la lutte contre le réchauffement climatique.

Face à cette spoliation massive, la ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire, Marie-Thérèse Sombo, a entrepris une descente urgente à Lubumbashi. Sur le site même de l’INERA Kipopo, elle a réaffirmé la détermination du gouvernement à rétablir l’ordre et à mettre un terme immédiat à toutes les activités illégales.

La ministre a également annoncé que tous les auteurs identifiés seront poursuivis en justice, non seulement pour spoliation, mais aussi pour les dégâts irréversibles causés à la biodiversité.

Pour cette mission, Marie-Thérèse Sombo est accompagnée du secrétaire général à la Recherche scientifique, de la directrice de cabinet adjointe chargée de la recherche, de la directrice générale adjointe de l’INERA, du président du Conseil scientifique national ainsi que du président de la Conférence des chefs d’établissements du Haut-Katanga. Une équipe élargie pour marquer la volonté de l’État de protéger définitivement ce patrimoine scientifique menacé.
Bernard MPOYI
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