Les camps de déplacés de Mpati, Kivuye et Bweru (Nord-Kivu) se vident. .D’après des sources dans la région, citées notamment par RFI et Radio Okapi, les déplacés auraient été poussés par les FARDC RDC en opération d’abandonner ce camp.
Certains de ces camps sont soupçonnés d’abriter des éléments notamment de FDLR. Le HCR (Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés), par la voix de Andreas Kirchhof, son porte-parole, indique que plus de 35 000 personnes ont été forcées de quitter leurs camps.
« Nous sommes très préoccupés par la situation parce qu’il y a beaucoup de civils – des femmes et des enfants vulnérables – qui ont dû fuir leur camp et qui n’ont pas d’autres options « secures ». L’armée a donné un message très clair aux habitants en leur ordonnant de vider le site mais ces gens n’ont pas vraiment d’endroits où ils peuvent rentrer », a dit Andreas Kirchhof sur RFI.
« On estime à plus de 35 000, le nombre de personnes qui ont quitté les camps. Le dernier site vidé, Bweru, hébergeait déjà des gens qui avaient quitté l’autre camp préalablement fermé. C’est en fait un déplacement en chaine pour la population », a dénoncé porte-parole du HCR en RDC qui estime que la bonne approche n’est pas celle de vider un site de toute la population, y compris les civils qui n’ont rien à voir avec cela, mais serait plutôt celle d’organiser « une fouille d’armes pour savoir s’il y a des éléments armés » dans les sites en question.