Selon des journaux angolais dont «Jornal de Angola», l’affaire, impliquant le conseil d’administration précédent, dirigé par Isabel do Santos, fait l’objet d’une enquête par la Direction nationale de la prévention et lutte contre la corruption du Ministère Public.
Lors d’une conférence de presse, Carlos Saturnino, actuel président du conseil d’administration de la Sonangol, a révélé que l’ancienne direction, bien que déjà limogée, avait transféré 38 millions de dollars à Matter Business Solution, basé à Dubaï.
Carlos Saturnino a ajouté qu’entre mai 2016 et novembre 2017, la Sonangol avait dépensé environ 135 millions de dollars en services d’orientation et de conseil.
Le gestionnaire a considéré le montant comme « excessif pour les coffres de l’entreprise » et qu’il « rend irréalisable des projets d’investissement de la concessionnaire ».
Les données font partie du diagnostic préliminaire de la gestion actuelle, qui a assumé le destin de l’entreprise en novembre 2017.
Cette étude souligne qu’outre la «mauvaise gestion de l’ancien conseil d’administration de la Sonangol», il y avait «des conflits d’intérêts avec les sociétés de conseil dont les actionnaires faisaient partie du conseil d’administration de la société».
Isabel dos Santos a été nommée en juin 2016, avec la mission de rééquilibrer les comptes de la concessionnaire nationale d’hydrocarbures.
Carlos Saturnino a affirmé que, en termes de ressources humaines, il a trouvé dans l’entreprise une « situation caricaturale ».
« En plus de la directrice des ressources humaines, il y avait aussi deux autres directrices exécutives pour le même secteur, avec un encadrement arbitraire du côté professionnel et salarial« , a dénoncé Carlos Saturnino.
Le gestionnaire a exemplifié que le cadre de salaire de ces personnes était supérieur à tout membre de la commission exécutive de spécialité de la Sonangol et supérieur à des conseils de gestion de l’entreprise.
Compte tenu de ce scénario, l’audit interne continue de résoudre plusieurs irrégularités et de sauver l’image de la Sonangol de ses partenaires internationaux.
De son côté, l’épouse de l’activiste congolais Sindika Dokolo a publié un communiqué dimanche pour contester les déclarations de l’administration, affirmant qu’elle allait initier toutes « les mesures légales, adéquates et nécessaires pour la protection de sa bonne réputation et la défense de ses droits. »