« Des affrontements se poursuivent dans la région entre des groupes armés Burundais sur le territoire national de la RDC. C’est une question entre les deux pays et nous en tant qu’armée, ne pouvons pas nous prononcer là dessus. Seules les autorités de Kinshasa peuvent donner une position de la République Démocratique du Congo sur cette question » a déclaré à POLITICO.CD une source de l’armée Congolaise, sous couvert d’anonymat.
Pour le gouvernement Congolais, alors que la période transitoire entre les régimes Kabila et Tshisekedi travaille pour dégager un nouveau gouvernement, les questions sensibles seront traitées par les nouvelles institutions.
« Pour l’instant, nous sommes partagés entre la mise en place de nouvelles institutions. Nous ne nous sommes pas encore mis ensemble pour recevoir un rapport sur la question et en discuter » dans un entretien téléphonique avec POLITICO.CD.
Lambert Mende Omalanga, ministre de médias et communication, également porte-parole du gouvernement de Kinshasa rappelle cependant que la République Démocratique du Congo n’autorisera pas à un groupe armé étranger de détenir les armes sur son territoire.
« Il n’y a pas de place pour les groupes armés, qu’ils soient nationaux ou étrangers sur le sol Congolais. C’est une position officielle qui a toujours été ferme de la part du gouvernement de la RDC. »
Même si aucune offensive de l’armée Congolaise contre ces groupes armés Burundais n’a été signalé ces derniers jours, le porte-parole du gouvernement Congolais rassure que la position de la RDC reste seule de voir seule les forces de sécurité détenir les armes sur son territoire.
« Nous avons la même attitude de fermeté vis-à-vis d’un individu ou un groupe d’individus qui détiendraient les armes sans êtres attitrés comme dans d’autres pays, où on peut accepter que des individus sans permis de port d’armes en détiennent. Seules les forces armées congolaises qui peuvent porter les armes sur le territoire Congolais » explique Lambert Mende Omalanga.
Dans un communiqué de presse publié le 29 janvier dernier, le Mouvement de Résistants pour un État de droits, RED-TABARA, un groupe armé Burundais basé au Sud-Kivu a indiqué que ses troupes ne se sont jamais attaqué aux populations locales Banyamulenge, tel que rapporté par la presse Burundaise.
« Ces derniers jours, c’est plutôt l’armée Burundaise qui a engagé jusqu’à trois bataillons dans des combats contre le RED-TABARA, les miliciens Imbonerakure et les FDLR, jouant ses auxiliaires » écrit le document consulté par POLITICO.CD.