Lambert Mende, ministre de la Communication et des médias, a répondu ce jeudi 10 mars 2015 à la déclaration de la Délégation de l’Union européenne en RDC sur, selon elle, les harcèlements envers les politiciens, la société civile et les journalistes. Le porte-parole du gouvernement de la RDC est revenu également sur la situation de la justice en RDC et ses rapports avec la MONUSCO notamment. Extraits :
Nombre croissant des cas d’harcèlement envers les politiciens, la société civile et les journalistes
- Ces rapports étant, dans leur principe, déclaratoires, ils n’ont aucune autorité tant qu’ils n’ont pas été étayés par des faits probants. En attendant ces preuves, il ne s’agit que des supputations. Il nous parait abusif de conclure que la RDC est devenue une sorte de capitale mondiale de la violation des droits de l’homme ou un pandémonium (…). Le gouvernement de la République souhaite que les institutions nationales continuent à recevoir de ses partenaires de la MONUSCO un appui plus utile qui lui permette d’améliorer les prestations de ces technostructures institutionnelles. C’est le sens de la collaboration qui existe entre eux et nous.
Rôle de la MONUSCO et ses rapports avec le gouvernement de la RDC
- Le gouvernement de la République voudrait rappeler par ma voix son appréciation de l’apport indéniable de cette mission dans l’amélioration de la situation générale de la sécurité en RDC. Il est heureux que cette mission qui est l’un des partenaires appréciés de nouveau par notre gouvernement n’ait pas elle-même eu la prétention de se substituer aux instances juridictionnelles de notre pays(…). Nous tenons à réaffirmer que le Bureau Conjoint des Nations Unies pour les Droits de l’homme qui est un mécanisme de la MONUSCO bénéficiera de la collaboration du gouvernement de la République qui est le premier destinataire de ces rapports et de ces observations. Il n’est pas juste de croire ou de chercher à faire croire que les autorités congolaises sont moins préoccupées par les droits fondamentaux de leurs compatriotes que leurs partenaires étrangers.
Indépendance de la justice
- (…) L’erreur étant humaine, des fautes ne sont pas à exclure dans le fonctionnement des cours et tribunaux. L’organisation judiciaires a donc prévu en RDC les principes du double degré de juridiction pour permettre aux seuls juges de corriger le cas échéant, le dysfonctionnement constaté du fait d’autres juges. Il importe pour le gouvernement de la RDC d’encourager quiconque qui aurait à redire sur la manière de dire le droit de recourir à des juridictions supérieures.
- C’est la raison pour laquelle le gouvernement engage de nouveau aussi bien les justiciables que ceux de nos partenaires nationaux et internationaux qui souhaitent se prononcer sur la justice à s’abstenir autant que possible de dénigrer les institutions judiciaires en s’érigeant systématiquement en juges de nos juges.