Eugène Diomi Ndongala, condamné à dix ans de prison pour viols sur mineures le 26 mars 2014, serait impliqué dans une autre affaire similaire depuis sa cellule de la prison de Makala.
L’affaire alimente le débat à Kinshasa depuis samedi. Selon le journal C-News (fondé par le journaliste Myke Mukebayi), Diomi Ndongala « vient de commettre un autre viol sur une fille d’environ 17 ans. La scène se serait produite vendredi 11 mars dans sa cellule de la prison de Makala, renseigne C-News. Diomi aurait fait venir la fille dans sa cellule.
D’après C-News:
« Le viol a été tellement brutal que la petite à la fin, pendant qu’un de bras droits de Diomi, tentait de la faire sortir de la prison vers les 17 heures, s’évanouit, avant de salir ses vêtements. Elle a été tout de suite transférée au centre médical de la prison où les infirmiers ont constaté des déchirures au niveau de son sexe et de l’anus. Plusieurs organisations de droit de l’homme ont fait le déplacement de la prison pour s’en rendre compte de la situation. »
Démocratie chrétienne (DC), le Parti de Diomi Ndongala, a directement réagi en qualifiant l’article de faux, diffamatoire et tendancieux.
Dans un droit de réponse adressé à C-News, Jean Pierre Boka Kapella, Porte – Parole de la Démocratie Chrétienne, donne affirme ceci:
- Le 11/03/2016, à environ 15h10, Diomi Ndongala a reçu une délégation de trois membres de la section DC Selembao/Kinshasa de DC. Il s’agit de Madame Godet (43 ans), chargée de la mobilisation, Madame Kabola (29 ans) et Monsieur Alain Kulutu, Secrétaire de la section Selembao/Kinshasa.
- Les trois personnes ont été reçues ensemble dans la cellule de Diomi Ndongala qui ne pouvait pas se rendre au parloir « car immobilisé au lit à cause de son état de santé »
- Après une prière et quelques minutes de discussion, Mme Kabola, qui souffre d’asthme, n’arrivait plus à respirer correctement dans la petite cellule « étouffante de Diomi », qui mesure à peine 2m fois 2m, avec une très petite fenêtre et qui était particulièrement étouffante ce jour-là à cause du manque de courant, fait recourant dernièrement à Makala.
- Madame Kabola a été accompagnée à la sortie de la prison par ses camarades, Madame Godet et Monsieur Alain et elle est rentrée tranquillement chez-elle.
- Elle n’a pas été hospitalisée et elle se porte très bien.
- Il sied aussi de souligner que les cas d’étouffement sont courants à la prison de Makala, à cause du manque d’aération des cellules, surtout quand il n’y a pas d’électricité, et de l’insalubrité des lieux.
Le droit de réponse ne dit pas dans quelles conditions et dans quel état la nommée « Madame Kabola » a quitté la cellule de Diomi.
Démocratie Chrétienne accuse à son tour C-News:
Selon C-News, « Des sources à Makala rapportent que Diomi, est un récidiviste. Ce n’est pas le premier cas. L’homme le fait souvent, et certains affirment que dans le passé, ces cas ont été gérés dans la discrétion totale. »
Juste après avoir publié ce droit de réponse, C-News a accusé l’opposant de corruption pour semble – t- il étouffer l’affaire :
Politico.cd s’est également penché sur ce dossier. Les premiers éléments de l’enquête à lire dès ce lundi.
54 ans, Eugène Diomi Ndongala Nzomambu, a occupé notamment les postes de vice-ministre de l’Économie et des Finances en 1994, ministre des Mines en 2003. Il a également été candidat à l’élection présidentielle de 2006. Présidente de l’AS V.Club entre 2004 et 2006, il est agent match de la FIFA depuis 2009.
3 commentaires
Si je comprends bien l’histoire de C-News, certains prisonniers ont le droit ou la possibilité de faire entrer des filles/femmes dans la prison de Makala pour avoir des rapports sexuels avec elles ? Pourquoi ce média n’a pas d’abord procédé à une enquête approfondie au sein de l’administration pénitentiaire afin de trouver des complices ? De toutes les façons le sujet a été traité avec légèreté et fantaisie par ce fameux média. On y décèle quand même l’intention de nuire! Nos « journalistes » doivent mettre du sérieux et de la rigueur dans leur travail. Dommage !
Nos journalistes aiment le sensationnel sans un esprit d’analyse et de critique. C’est ainsi qu’ils traitent tout dans ce pays . et si on les appréhendent pour des telles dérives , ils crient à la liberté d’expression et au journaliste en danger
Le pouvoir criminel de Kabila rendra des compte, à partir du 20 décembre 2016!