Onze jeunes filles congolaises affirment qu’elles sont ou ont été enceintes à la suite de viols par des casques bleus tanzaniens de la Monusco. Selon le porte-parole de l’ONU Farhan Haq « Sept des victimes présumées ont accouché et quatre sont toujours enceintes. Six d’entre elles sont mineures. » Les soldats incriminés font partie d’une brigade d’intervention stationnée dans le village de Mavivi, près de Beni, (Nord-Kivu).
Pendant ce temps à Kinshasa, la chambre II du tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Gombe a ouvert, ce mardi, le procès du deuxième groupe du contingent militaire Congolais de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation de la RCA (MINUSCA), poursuivi pour violation de consignes et viol dans l’exercice de sa mission. Après l’identification des prévenus, Peter Kaka, défenseur militaire, a sollicité une remise au tribunal pour lui permettre de bien s’imprégner du dossier. Le tribunal a renvoyé la cause au 14 avril prochain après que le ministère public ait souscrit à la demande de la défense.
Huit prévenus ont comparu lundi dans la première chambre, sept et neuf autres se sont présentés mardi respectivement dans la deuxième et troisième chambre.