L’arrivée d’Edem Kodio à Kinshasa marque un tournant dans la tenue du dialogue politique. Le député national Steve Mbikayi s’est confié à politico.cd.
« L’arrivée d’Edem Kodio est une bonne chose. C’est depuis 2013 que nous nous battons pour l’organisation de ce dialogue. Maintenant qu’il y a un facilitateur nous pensons que c’est une avancée. Comme beaucoup avaient exigé qu’il y ait un facilitateur désigné par la communauté internationale je crois que ça va nous mettre d’accord, et surtout qu’on n’a pas de temps ».
Dialoguer pour organiser les élections en 2016 ou pour une transition?
« Il faut être aveugle pour ne pas voir ce qui arrive. Vu le temps qui nous reste ce n’est pas possible d’avoir les élections dans le délai. A quelques mois du délai constitutionnel, on n’a pas de fichier électoral, le calendrier non plus. Comment voulez-vous qu’on puisse croire qu’on peut avoir les élections dans le délai? Surtout qu’il faut qu’on se mette d’accord sur l’élection qu’il faille privilégier en premier lieu. Nous pensons qu’il faut commencer par la présidentielle. La majorité veut commencer par les locales. Il faut avoir un compromis à transmettre à la CENI pour qu’elle puisse évoluer et proposer un calendrier. Je crois que la plupart des amis qui étaient contre le dialogue en privé sont d’accord aujourd’hui. Dès qu’on mettra en place un comité préparatoire ils seront là. Il ne reste que 2 ou 3 qui résistent encore. Mais la politique ce n’est pas ce que l’on dit, mais c’est ce que l’on fait.
Vous dialoguez pour avoir un poste dans le gouvernement de transition?
On ne peut pas empêcher aux Congolais de critiquer, d’apprécier ou d’analyser. Je ne suis pas là pour me défendre. Je laisse les choses aller et on verra. »