Douze organisations de défense des droits humains (ONGDH) basées à Lubumbashi ont dénoncé, ce mercredi 11 mai 16, des dizaines d’arrestations qu’elles qualifient d’arbitraires, l’administration des coups et la brutalité policière contre des magistrats, députés, avocats et simples citoyens de Lubumbashi, intéressés par la deuxième audition de M. Moïse KATUMBI CHAPWE, au Parquet Général près la Cour d’Appel de Lubumbashi.
Ce collectif d’ONG rappelle le contexte :
« En effet, depuis tôt le matin de ce mercredi 11 janvier 2016, des centaines des policiers ont quadrillé un rayon d’environ 300 mètres, dans les alentours du Palais de justice de Lubumbashi, en prévision de la deuxième comparution de M. KATUMBI. Sans avoir avisé les avocats qui avaient d’autres affaires judiciaires, les agents et officiers de la Police Nationale Congolaise (PNC) se sont mis à les chasser, à distance. Ceux qui voulaient en savoir plus ou résister, ont été brutalisés. Le même sort a été réservé aux magistrats à qui il a été difficile d’arriver en voiture, dans leur parking habituel.
En plus, à l’arrivée de M. KATUMBI, vers 11 heures 10 minutes, une foule innombrable a franchi les barricades de la police. Cependant, après son entrée au Palais de justice, la police a lancé des gaz lacrymogènes, en vue d’éloigner le public venu nombreux. Des députés, sympathisants et simples curieux ont reçu des coups de matraques, certains ont été mis à terre, avant d’être arrêtés, sans qu’il ne leur soit communiqué un quelconque motif.
Ces ONG évoquent la thèse de l’élimination d’un candidat « gênant »
« Les ONGDH craignent que le fait pour le gouvernement congolais de mobiliser des forces de sécurité contre ses propres citoyens, par ce qu’ils sont partisans et sympathisants d’un politicien ou simples curieux intéressés à l’affaire KATUMBI, crédite la thèse selon laquelle la dite affaire est un acharnement judiciaire politiquement motivée par l’objectif aveuglant d’éliminer un candidat prétentieux et gênant. Enfin, les ONGDH gardent encore l’espoir de croire que l’information qui circule, notamment sur les medias sociaux, selon laquelle il se fomente un complot d’acheminement à Kinshasa pour l’élimination politique et physique de M. KATUMBI, ne soit qu’une rumeur. »
Les ONG signataires de ce communiqué: ACAJ (Action Congolaise pour l’Accès à la Justice), ACIDH (Action contre l’Impunité pour les Droits Humains), ASADHO/Kat (Association Africaine de Défense des Droits de l’Homme), CDH (Centre des droits de l’Homme et du Droit humanitaire), CJR (Centre pour la Justice et la Réconciliation), COSCET (Comité de Suivi pour la Transformation des Communautés et Eglises), GANVE (Groupe d’Actions Non-Violence Evangélique), HDH (Humanisme et Droits Humains), HR, (Human Rescue/RDC)IRDH (Institut de Recherche en Droits Humains), Justicia a.s.b.l. et (NDS, Nouvelle Dynamique Syndicale)