Le Gouvernement congolais et le M23 ont évalué vendredi 27 mai à Kinshasa les déclarations de Nairobi signées en décembre 2013 pour mettre fin à la guerre. C’était en présence de l’Envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU dans la région des Grands Lacs, des représentants de la SADC, de l’Union africaine, de la Monusco et de la CIRGL.
Centre d’Etude pour la Promotion de la Paix, la Démocratie et les Droits de l’homme, ONG basée au Nord-Kivu, dénonce ce qu’il qualifie d’indulgence dont bénéficie le M23.
« Tout en déplorant le retard observé dans la mise en œuvre des engagements et recommandations de la Déclaration de NAIROBI, le CEPADHO dénonce l’indulgence dont continue à bénéficier l’ex-M23 de la part de la Communauté Internationale. En effet, il est inadmissible qu’en dépit de l’expiration des ultimatums de la Communauté Internationale au M23 à rapatrier ses combattants vers la RDC, l’ONU, l’Union Africaine, la SADC et la CIRGL soient incapables de prendre des mesures contraignantes contre les Leaders-M23 qui bloquent le processus et les États qui continuent à les héberger en violation de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba. »
L’ONG souhaite que la société civile du Nord-Kivu participe aux prochaines discussions pour notamment évoquer du lien entre le M23 et les ADF-NALU.
« Par ailleurs, le CEPADHO n’a jamais compris pourquoi les Nations-Unies et les autres Organisations Internationales de la Région banalisent les informations de la population du Nord-Kivu accusant les ex-M23 de renforcer les ADF-NALU. Cela, malgré le fait qu’on réalise de manière flagrante une baisse sensible des effectifs des combattants-M23 dans leurs Camps de regroupement en Ouganda, alors qu’ils ont déjà boudé le rapatriement et l’amnistie leur accordés. »