Plusieurs députés du Nord-Kivu avaient suspendu leur participation aux plénières de l’Assemblée nationale depuis le 3 mai afin de mettre la pression sur le bureau de la chambre basse et le gouvernement au sujet des massacres dans le territoire de Beni. En réponse, ils ont été invités ce lundi à une plénière à huis clos en présence des ministres de l’intérieur, de la défense et de l’environnement.
Au sortir de cette séance-marathon, POLITICO.CD a interrogé le député Grégoire Kiro Tsongo, élu de Beni.
« Nous venons d’une séance-marathon. Elle a duré 7 heures. Nous avons entendu le ministre de l’Intérieur, celui de la défense et celui de l’environnement. Des questions étaient posées sur l’identité des auteurs de ces massacres, sur ce que fait le gouvernement, sur le fait que notre armée semble incapable. Il s’en est suivi un débat qui a pris fin à 21 heures. Les ministres vont présenter leurs réponses dans 48 heures. (…) Je suis resté sur ma soif. Il n’y avait pas matière à huis clos. Je ne vois pas en quoi cette séance nous aura servi. J’attends les réponses dans 48H (…). Elle a cependant permis de faire comprendre à tous les collègues la problématique de l’insécurité au Nord-Kivu. Il ne s’agit pas d’un conflit ethnique mais de la mise en œuvre d’un plan d’occupation des terres par des populations étrangères. Cependant il n’y avait pas matière à huis clos parce que le peuple doit savoir »
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