Une plainte datée du 30 mai et signée par le gouverneur Déogratias Mutombo Mwana Nyembo a été déposée au bureau du Procureur général de la république contre les dirigeants de la BIAC Charles Sanlaville (PCA), Elwin Blattner (administrateur représentant de l’actionnaire majoritaire SOFIA SA), Michel Losembe (Directeur général), Melotte Robert (directeur), Michael Blattner (Administrateur), Blaise Mbatshi (administrateur) et Edouard Mambu (administrateur).
Il leur est reproché des actes de mégestion ayant « suscité la banqueroute de la BIAC avec comme conséquence la dilapidation de l’épargne du public collectée au sein de cet établissement bancaire », dit la plainte donc POLITICO.CD a obtenu une copie.
Dans le même document Déogratias Mutombo Mwana Nyembo évoque « l’abus de confiance, faux et usage de faux en écriture ». Il réclame des sanctions pénales et la mise sous séquestre des biens et avoir des concernés.
La BIAC est mise sous gestion administrative provisoire de la BCC. Un comité d’administration provisoire est installé avec pour mission de redresser la BIAC dans 3 mois. La BCC avait précisé dans un communiqué que tous les organes de la BIAC sont mis en veilleuse. C’est depuis environ trois mois que les difficultés de trésorerie de cette banque est visible.
L’affaire de BIAC est entourée d’une opacité qui ne laisse pas muettes des ONG. Dans une lettre adressée, jeudi 19 mai 2016, au Président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, Journaliste en danger (JED) lui avait exprimé « sa vigoureuse protestation » contre sa décision prise, au cours de la plénière du mercredi 18 mai 2016, de décréter un huis-clos sur la question orale avec débats du Député Jean Lucien Busa, adressée au Gouverneur de la Banque Centrale du Congo, sur la situation de crise qui prévaut à la « Banque Internationale pour l’Afrique au Congo ».
A l’issue de cette plénière, la chambre basse du parlement avait recommandé au gouvernement congolais de rembourser « dans un plus bref délai, des créances de la Banque Internationale pour l’Afrique au Congo « BIAC » arrêtées à 30 millions USD ». L’Assemblée nationale avait également demandé à la BIAC de veiller à la protection des dépôts de ses 300.000 clients.