Les opposants réunis à Bruxelles disent rejeter le dialogue suivant le format proposé par Joseph Kabila, mais évoque un dialogue selon la résolution 2277 du conseil de sécurité de l’ONU. POLITICO.CD a posé la question à Lambert Mende, porte-parole du gouvernement, et à Delly Sesanga, Président du parti politique Envol et de la plateforme de l’opposition Alternative pour la république.
Lambert Mende :
« C’est un roulement de mécanique de la part de l’opposition. Il n’y a pas deux dialogues. Il y a un dialogue qui a été souhaité par une partie de l’opposition et qui a été convoqué par la seule autorité ayant le pouvoir de prendre des initiatives institutionnelles pour le bon fonctionnement des institutions et c’est le président la république. Ce dialogue a eu le soutien de la communauté internationale. Tout le reste n’est que posture pour mériter des prébendes que certains ont reçu de la part des ennemis de la paix qui veulent opposer les congolais entre eux pour continuer à contrôler les richesses du Congo. La résolution 2277 pour nous est venue consolidée l’initiative du Président de la république (…). »
Delly Sesanga :
« Le dialogue selon Kabila est un dialogue qui avait déjà été engagé sous les modalités des concertations nationales auxquelles nous avons participé et pour lesquelles, il n’y avait aucune volonté. Deuxièmement, il est fait au président Joseph Kabila le procès de vouloir se maintenir au pouvoir et par conséquent il lui est difficile de jouer le rôle d’arbitre comme il l’envisage du dialogue convoqué par son ordonnance. Nous souhaitons obtenir ce qu’on n’a pas pu obtenir avec les concertations (…). »
Vous pouvez les écouter ici :
Un commentaire
56 ans après l’indépendance, retour à la case du départ. A l’allure où vont les choses, on peut commencer à douter de la classe politique congolaise.
Pourquoi ne pas renforcer ce qui existe, qui fait ses preuves soit » Front citoyen » dont ils sont presque tous signataires et aller vers une nouvelle plate forme ?
Les choses auraient mieux appréciées si E. Tshisekedi rentrant au pays convoquait cette assemblée d’opposants d’où sortiraient les mêmes résolutions. Que voilà plane derrière ce conclave l’ombre des autorités belges.
Espérons que le peuple congolais ne sera pas, comme d’habitude, floué. Car il a fallut la concertation de quelques 5 personnes pour installer en 2001 Joseph Kabila à la tête du pays,après l’assassinat de Mzee.
Comité de sage. Je veux bien. Ses membres, à part E. Tshisekedi, représentent quelle proportion de la population tant au nivrau national que de leurs provinces d’origines respectives ?
La distance entre le politique et la population est ici visible.