Economiste, 35 ans d’expérience dans les institutions bancaires et financières internationales, Noël Tshiani se dit prêt à se présenter à la présidentielle en RDC. Il propose un « plan Marshall pour la RDC » et dit pouvoir faire évoluer le budget annuel de la RDC de 8 Milliards de dollars à plus de 70 milliards de dollars américains. POLITICO.CD l’a rencontré à Bruxelles.
Economiste, haut fonctionnaire international, vous vous positionnez de plus en plus comme candidat à la prochaine présidentielle. Quelles sont vos motivations ?
Oui, je constate que la situation de mon pays n’est pas bonne. La RDC avec toutes ses ressources traverse une situation particulièrement difficile. On estime le taux de pauvreté à environ 88% de la population du pays, c’est-à-dire que 88% de la population vit avec moins d’un dollars américains par jour. Nous traversons une crise multidimensionnelle. Dans les domaines de sécurité, des droits humains, de la démocratie, etc. Une crise institutionnelle profonde, une crise politique profonde liée à l’organisation de la présidentielle. Avec un groupe d’amis nous sommes en train de nous préparer et nous considérons sérieusement la possibilité que je puisse me présenter aux élections présidentielles mais la décision sera annoncée très bientôt.
Candidat à la présidentielle, on est d’accord mais qu’est-ce que vous apporterait de nouveau ?
Ce que je proposerai de différent, c’est qu’au Congo, la particularité des quatre précédents chefs d’Etats, ce qu’ils n’ont jamais terminé les études universitaires. Ils n’ont jamais fait l’université. Aujourd’hui, je crois que pour que le Congo se situe dans le concert des nations il a besoin d’offrir une vision différente. J’ai une formation universitaire suffisante pour diriger un pays. Docteur en sciences économiques, j’ai 35 ans d’expérience professionnelle dans des systèmes des banques commerciales à New-York mais également à la Banque mondiale. Je jouis d’une intégrité morale qui est largement appréciée. J’ai travaillé dans 85 pays à la Banque mondiale. J’ai travaillé sur des programmes de développements des pays spécifiques qui ont pu sortir de la crise comme celle que connait le Congo. Je pense qu’avec ça, j’apporte une vision différente qui peut être utile à mon pays.
Je suis l’auteur de ce qu’on appelle le plan Marshall de la RDC, une vision de développement qui s’étale sur 15 ans et qui porte sur un investissement de 800 milliards de dollars américains qu’on va mettre dans les secteurs différents.
Jusqu’ici comment vous vous organisez à Kinshasa ?
C’est la raison de ma présence au conclave de Bruxelles. Nous parlons avec plusieurs partis politiques et organisations de la société civile. Pour faire un front commun et sortir parmi nous le meilleur possible qui puisse être le porte étendard pour se présenter aux élections présidentielles. J’ai une plateforme à Kinshasa « le mouvement pour le changement » qui est en train de s’implanter en RDC. Au-delà de la plateforme, je discute avec les partis politiques qui ont pignon sur rue pour que ma candidature, si candidature il y a, puisse bénéficier de leurs soutiens.
Avec quels partis politiques vous avez l’intention de faire alliance ?
Je suis ouvert à tous les partis politiques, mais qui croient au changement et aux mêmes valeurs que moi. L’UDPS est parti important et avec lequel j’entretien des relations étroites. J’essaie d’être le plus englobant possible.
Parlons de ce conclave. Quelle est votre réaction par rapport aux conclusions du Conclave ? Comment entrevoyez-vous la suite ?
Je crois que le conclave qui a été initié par le président Tshisekedi est un grand succès dans la mesure où l’on a toujours constaté que l’opposition congolaise ne parle jamais d’une même voix. Ce conclave a la particularité d’avoir réuni des gens différents, venant des partis politiques différents. Cela représenterait à peu près 90 % de l’opposition congolaise. Rien que réunir tous ces gens dans une même salle, discuter de la situation du Congo de façon civilisée et arriver à des conclusions, c’est une réussite : respect de la constitution, respect du délai constitutionnel pour organiser les élections, alternance démocratique le 20 décembre 2016, rejet du glissement, rejet du referendum constitutionnel, je me retrouve de façon satisfaisante dans ces conclusions.
9 commentaires
Cela s’appelle de la démagogie. Mystifier les lecteurs avec des chiffres ronflants au contenu poussiéreux. Si le diplôme universitaire était le critère absolu pour être un bon président de la république, il y aurait une filière dans les fac destinée à former les présidents de la république. Le Président chinois Deng Xiaoping n’a pas été à l’université pour être le père de la Chine du troisième millénaire. Pascal Lissouba, au Congo Brazzaville, professeur d’Université, a été incapable de laisser après ses cinq ans de pouvoir ne fut-ce qu’un projet.
Cher Daniel, je ne vois pas de demagogie dans tous les propos de Monsieur Tshiani. Les chiffres qu’il donne sont verifiables. Dire que les quatres precedents presidents de la RDC ne sont pas des universitaires, est une verite. Dire que les resultats de ce type de gouvernance sont mediocres, est aussi vrai. Je suis d’accord avec lui que pour l’avenir la RDC a besoin d’un chef d’etat ayant un certain niveau d’etudes
Mon Frère Karl a Meta,
800 milliards de dollars américains !!!, soit en moyenne 54 milliards de dollars par an. Je persiste et signe. Ce chiffre est purement fantaisiste et démagogique. Il n’a aucun contenu en terme d’études prospectives, démontrant une réelle capacité d’absorption élaborée de ce volume de crédit dans le temps et dans l’espace RDC. Encore faudra-t-il indiquer où trouver un tel niveau de financement, quant bien même il soit possible de mettre en avant les potentialités certifiées de notre sol et sous-sol. Son plan marshall pour le Congo reste pour moi une fiction. En RDC, on a pas nécessairement besoin d’un Président docteur en ceci ou en cela. La RDC a besoin d’un Président ayant une vision sur l’avenir du pays sur la base d’une meilleure maitrise de ses enjeux dans tous les secteurs de la vie nationale. Un homme hautement cultivé (pas nécessairement universitaire), courageux, moderne, humble, fédérateur, non conflictuel, ayant le sens de l’État, de la nation, de la patrie et de l’intérêt public. Quant au niveau d’études universitaires des 4 présidents que le pays a connu, je pense qu’il y a une partie de contrevérité dans les affirmations de M. Tshiani. L’honnêteté intellectuelle nous oblige à reconnaitre que l’actuel Chef de l’état est diplômé de l’Université de Washington, mais aussi, diplômé de l’académie militaire en Chine. En plus, ses 15 ans d’expérience à la tête de l’État vaux plus qu’un doctorat en science Pô.
Monsieur Daniel Makila,
Il me revient à la lecture de vos écrits sur Congo Indépendant, que vous êtes en réalité Lambert Mende Omalanga. Il ne semble que vous êtes prêts à tout, y inclus défendre l’indéfendable. Vous affirmez sans rire que « Joseph Kabila est diplômé de l’Université de Washington, mais aussi, diplômé de l’académie militaire en Chine et que ses 15 ans d’expérience à la tête de l’État valent plus qu’un doctorat en science Pô.».
Je tiens à vous informer que les doctorats en sciences politiques ne s’octroient pas par expérience professionnelle. Voilà pourquoi je dis que vous êtes prêts à défendre l’indéfendable. Ensuite, être dans une académie militaire en Chine pendant trois mois ne confère nullement à un individu un titre ou un niveau d’études universitaires. Encore une fois vous défendez l’indéfendable, ce qui détruit votre crédibilité. Enfin, lorsque vous affirmez que votre Président est diplôme de l’Université de Washington, vous devez être en mesure de nous dire de quelle année à quelle année, il a étudié dans cette université, dans quelle faculté, et quel diplôme il a obtenu. A notre tour, nous vérifierons avec le Département d’Etat si effectivement Monsieur Joseph Kabila a effectivement étudiée dans cette université pendant cette période. En Plus, nous vérifierons avec l’université la véracité des faits et l’obtention du diplôme par l’étudiant. En l’absence de ces informations, nous serons en droit de conclure que votre Président n’a aucun diplôme universitaire vérifiable.
Pour ce qui est du Plan Marshall de Monsieur Tshiani, il me semble très crédible au vu de son expérience dans ce domaine du développement. J’ai suivi ses présentations dans plusieurs fora avec des congolais, il est clair qu’il connait de quoi il parle.
DANIEL est un malade, Joseph kabila diplômé d’une université américaine? ?? Impossible. Il ne sait même pas lire son discours ou même faire un discours sans papier. C’est le plus idiot de président que le pays ait connu à ce jour.
Fort impressionné du cursus professionnel de Mr Noël! Je crois que la formation académique ou universitaire est un outil absolument important si pas majeur pour un candidat aspirant à la magistrature suprême du Congo-Kinshasa. Cependant ce n’est pas suffisant. Je m’explique: faire allusion à l’échec et au retard du progrès economique et politique de notre pays esssentiellement au manque de la formation universitaire est une lecture érronnée et minable! Car, ces présidents furent tous entourés des universitaires et intellectuels de grande facture mais nous subissons tous les conséquences. Autrement dit, la formation universitaire d’un président n’est pas une condition déterminante de la réussite. Shimon Pères fut-il universitaire? De Gaulle?
A titre de rappel, Kasa-Vubu fut un ancien de Mayidi (bachelier en philo).
Mobutu, Kabila et l’actuel préseident ont tous arraché le pouvoir par le « courage ». Le courage est important. C’est même grâce au courage de Mobutu s’arrangea de sorte que Mohammed Ali fît son combat du siècle à Kinshasa. Mais seulement il faut encore viser plus haut ce courage. C’est grâce au courage que l’autorite légendaire et éloquent de Patrice LUMUMBA fit trembler les « puissants » et en faire un obstacle.
Aujourd’hui on parle du procès de Katumbi mais en fait c’est un iceberg. Le véritable problème est celui de la SÉCURITÉ. Du moins, les nantis comme Katumbi peuvent jouïr d’une vraie sécurité hors de pair non pas qu’ils soient citoyens congolais mais parce qu’ils ont et le moyen et le prestige. La Sécurité doit être le top des priorités de tous candidats (de droite comme de gauche, du centre comme de deux extrêmités).
La communication avec le peuple dans toute son hétérogénété est un facteur important que les universitaires minimisent trop souvent. C’est grâce même au pouvoir du verbe que Kamerhe et son ancien noyau (AMP) fit table rase. Courage Monsieur Noël!
Quant on a à afaire aux Présidents de la République autodidacte, c’est la conséquence de ce que nous vivons aujourd’hui en RDC. Nous devons avoir un Chef de l’Etat qui a une vision certes mais qui doit avoir un niveau d’études minimum pour assumer ces grandes responsabilités.
Je m’explique, quand on a un président de la république qui se fait entourer des collaborateurs plus intellectuels que lui, la conséquence est que ce président est capable de gober tous et pour tout sans discernement. En aucun jour, il fera des reproches à ces collaborateurs ni même corriger le discours proposé par ces colaborateurs car lui même n’ a pas un de niveau.
Il nous faudrait en ce moment un président qui doit avoir le minimum en terme des diplômes, qui doit avoir un parcours professionnel pour appréciation, etc. Je pense nous avons ces hommes dans ce pays et c’est le cas de M. Noèl, Sesanga, Tshisekedi wa Mulumba, et d’autres.
il faut une certaine compétence pour assumer une responsabilité présidentielle cela ne fait certainement pas de tort d’avoir des diplômes, qui plus est lorsqu’ils sont universitaires et de différentes institutions de part le monde mais tout le monde sait que la plupart des grands hommes dans les affaires privées encore plus que dans les affaires publiques ne sont pas nécessairement des ‘universitaires’ ‘diplômés’ – il faut surtout de la personnalité, du bon sens, du jugement, un esprit de synthèse, aller à l’essentiel, une logique saine qui ne s’encombre pas de syllogismes, des aptitudes et du caractère pour écouter, rassurer, rassembler, proposer un projet d’avenir avec des échéances réalistes et concrètes sur du court, moyen et long terme, pouvoir s’entourer de personnes compétente qui seront amener à fonctionner correctement en équipe au service du pays et de sa population, dans la bonne gouvernance, avec intégrité, sans corruption, avec modestie mais détermination sans égo surdimentionné
(correction en lieu et place de ma réaction précédente) Il faut une certaine compétence pour assumer une responsabilité présidentielle cela ne fait certainement pas de tort d’avoir des diplômes, qui plus est lorsqu’ils sont universitaires et de différentes institutions de part le monde mais tout le monde sait que la plupart des grands hommes, dans les affaires privées encore plus que dans les affaires publiques, ne sont pas nécessairement des ‘universitaires’ ‘diplômés’ – il faut surtout de la personnalité, du bon sens, du jugement, un esprit de synthèse, aller à l’essentiel, une logique saine qui ne s’encombre pas de syllogismes, des aptitudes et du caractère pour écouter, rassurer, rassembler, proposer un projet d’avenir avec des échéances réalistes et concrètes sur du court, moyen et long terme, pouvoir s’entourer de personnes compétentes qui seront amenées à fonctionner correctement et en équipe au service du pays et de sa population, dans la bonne gouvernance, avec intégrité, sans corruption, avec modestie, sans égo surdimentionné mais non moins sans poigne et détermination ! Je pense que le Dr Noël Tshiani réunit ces qualités !