Presque toutes les têtes couronnées de l’Opposition Républicaine(OR) ont répondu à l’invitation de leur autorité morale, Léon Kengo wa Dondo, qui devait éclairer la lanterne de l’opinion sur les principales questions d’actualité, lundi 20 juin 2016 à l’hôtel Memling à Gombe. En son nom, le professeur Michel Bongongo a, d’entrée de jeu, salué les initiatives de la tenue d’un conclave de l’Opposition politique congolaise à Genval, en Belgique, les 8 et 9 juin 2016, ainsi que la réaction de la Majorité Présidentielle à cet égard.
« Nous rappelons cependant que l’ensemble de ces initiatives fragilise la paix et la cohésion nationale, propriété inaliénable du peuple congolais acquise au prix du sang et scellée par notre Constitution » a appuyé Michel Bongongo, cadre de l’UFC.
En effet, a accusé ce cadre de l’Union des Forces du Changement(UFC), tout en cherchant à résoudre la crise politique que traverse notre pays, chacun tend à camper sur ses positions, figeant ainsi la Nation, par des déclarations des uns et des autres, qui ont des relents à la fois de radicalisme et de fondamentalisme.
Prenant acte des progrès accomplis sur pied de l’Accord d’Addis Abeba qui avait inspiré les assises des Concertations nationales, l’OR a souligné militer pour l’application diligente de la Résolution 2277 du Conseil de sécurité de l’ONU qui invite la RDC à l’examen des questions essentielles de la vie de la Nation par voie d’un Dialogue inclusif, représentatif de tous les courants politiques et conduisant aux élections pacifiques, libres, crédibles et transparentes.
Préalables pour les élections
Pour les compagnons de Léon Kengo, il y a nécessité que la classe politique s’accorde sur les conditions minimales liées à l’organisation des élections dans notre pays. Ainsi, ils entendent faire prévaloir la résorption de 4 contingences fondamentales pour sa réussite(le fichier électorale, les scrutins, le délai constitutionnel et enfin le Dialogue inclusif).
Concrètement au sujet du fichier électoral, l’OR estime qu’il doit être fiable et concilier l’exigence du respect de la Constitution et celle de la résolution des contingences techniques pour des élections libres, transparentes et crédibles. Plus encore, ajoute-t-on, ce fichier a l’obligation d’être l’expression vraie de la Nation pour les élections justes. « Le fichier électoral renouvelé est un impératif catégorique. Il doit prendre en compte la démographie, en ce compris les nouveaux majeurs et la diaspora… » a-t-on martelé.
Pour ce qui est des scrutins, Michel Bongongo est formel : « L’idéal aurait été l’organisation des élections présidentielles, législatives, provinciales et locales. Cependant, l’impact financier impose la priorité aux élections présidentielle, législatives et provinciales de façon concomitante » a-t-il déclaré, ajoutant par ailleurs que le délai pour l’organisation des élections est constitutionnel.
Déclinant, enfin, les conditions pour un Dialogue inclusif pertinent, les Opposants républicains ont indiqué que ce forum doit respecter l’esprit et la lettre de la Constitution ; préserver la paix et la cohésion nationale ; écarter toutes formes d’extrémisme ; exclure la violence dans toutes ses altérités ; admettre le principe de l’alternance au pouvoir ; régler des contingences du processus électoral ; résoudre les problèmes par consensus ; etc. « l’OR en appelle à la conscience de chaque acteur politique congolais, pour dialoguer, se joindre au regroupement républicain et participer ainsi à la consolidation de la paix et de la cohésion nationale, dans le respect et la prise en compte de la diversité des courants socio-politiques » a conclu Michel Bongongo.
Un commentaire
Opposition ou allié de la MP depuis les concertations nationales de 2013. Soyez clairs au lieu de vous cacher derrière des artifices. Depuis avril1990, début de la vie politique pluraliste dans notre pays, Kengo et ses différents groupes ont toujours feint de porter les revendications de l’opposition. Pour terminer lorsque l’on siège dans le gouvernement, l’on cesse automatiquement de faire partie de l’opposition. C’est ça le respect de notre loi sur le statut de l’opposition.