Le ministère public a requis cinq ans de prison à l’encontre de Moïse Katumbi le lundi 20 juin 2016. C’était au cours d’une audience tenue au Tribunal de paix de Lubumabashi/Kamalondo. Il est accusé d’avoir spolié et vendu une maison qui aurait appartenu au grec Alexandros Stoupis.
L’entourage de l’ancien gouverneur accuse une justice qu’il qualifie d’instrumentalisée. Le vice-président du G7 et Président du parti ARC Olivier Kamitatu parle d’un montage grossier.
« Après l’affaire loufoque des mercenaires qui se termine par un retentissant flop, on exhume aujourd’hui un dossier immobilier. Cette affaire tient en réalité elle aussi du montage et de la fabrication la plus grossière. Comme l’a rappelé Raphael Katebe Katoto, Moise Katumbi avait à peine 12 ans quand cette affaire a commencé. La question qui se pose aujourd’hui est de savoir jusqu’où une certaine justice congolaise va-t-elle continuer à se discréditer en obéissant au doigt et à l’œil à ceux qui ne veulent pas reconnaître que le temps de passer la main est venu ? Nul ne le sait. Mais en bon citoyen, Moïse Katumbi continue malgré tout à avoir foi dans la Justice de son pays. Ses avocats ont à leur tour assigné le sujet grec pour dénonciation calomnieuse. … Mais d’ici là, en s’attaquant avec autant d’acharnement à une des principales figures de l’opposition, en instruisant ses services de s’adonner aux montages de dossiers, en tentant par tous les moyens de jeter en prison ceux qui lui rappellent qu’il est temps de partir le 19 décembre prochain et de terminer son second mandat dans l’honneur et la dignité, Joseph Kabila et ses partisans continuent à entretenir des tensions de plus en plus fortes dans le pays, à affaiblir les institutions, à hypothéquer la cohésion nationale, et lentement mais sûrement à conduire le pays sur la voie de la burundisation… », a dit l’ancien Président de l’Assemblée nationale.