Michaëlle Jean, Secrétaire générale de la Francophonie, a exhorté tous les acteurs politiques congolais à privilégier le dialogue en vue de la relance du processus électoral. Elle l’a dit au sortir d’une rencontre le lundi 20 juin au siège de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) à Paris, avec Edem Kodjo, Facilitateur de l’Union africaine pour le dialogue politique en RDC.
« L’organisation des élections est essentielle à la consolidation des acquis démocratiques et au maintien de la stabilité politique en RDC », a déclaré la Secrétaire générale. « Il est donc primordial de parvenir à un consensus politique pour permettre la tenue d’élections apaisées, crédibles et fiables dans le respect des dispositions constitutionnelles. J’en appelle ainsi au sens des responsabilités de tous les acteurs congolais », a-t-elle ajouté.
La Secrétaire générale a réitéré à M. Kodjo, l’engagement de l’OIF à accompagner ce dernier dans sa mission de facilitation tout en saluant la mise en place du panel de soutien suite à la déclaration commune adoptée le 6 juin par l’Union africaine, les Nations unies, l’Union européenne, et l’Organisation internationale de la Francophonie.
Pour rappel, Etienne Tshisekedi et les membres du conseil des sages du comité de suivi de la conférence de Genval avaient également reçu Edem Kodjo. Dans ce bref entretien à Bruxelles, il a été signifié au diplomate togolais que le problème de la confiance n’est pas encore réglé. Le Rassemblement avait affirmé qu’il ne pourra s’engager qu’après que les membres du panel d’experts oient désignés.
POLITICO.CD avait recueilli les propos de Joseph Olenghankoy au sortir de l’entretien avec Kodjo à Bruxelles :
« Nous venons de parler avec Monsieur Kodjo, sous l’autorité d’Etienne Tshisekedi. Nous avons dit à Kodjo ce qu’il fallait. On n’a pas mis du temps. Il lui a été dit clairement qu’il y a d’abord ce problème de confiance. Aussi, nous attendons que tout ce passe dans le cadre du panel qui doit comprendre les USA, l’UE, l’UA, l’OIF et l’ONU. Ces partenaires nous ont accompagné à Sun city pour le « Dialogue inter-congoalais ». Ils sont même cosignataires du document final du dialogue. Nous n’attendons pas que les choses ne se fassent qu’au niveau de l’Union de l’Africaine comme il nous l’a déclaré. Il faut tenir compte du souhait de la partie congolaise. Dans ce cas, la confiance est un élément majeur. Pour nous, la confiance ne peut renaitre que quand on verra les quatre membres du panel. C’est en ce moment qu’on pourra s’engager. Voici ce que Kodjo a eu comme réponse. »