Représentant personnel du Chef de l’Etat, le Vice premier ministre et ministre de l’Intérieur et Sécurité, Evariste Boshab, a présidé, ce mercredi 22 juin 2016 à Fleuve Congo hôtel, un double événement : la Journée internationale de lutte contre les violences sexuelles en période des conflits et la présentation officielle du prix « Better world », obtenu par la RD Congo. Décerné le 26 mai 2016 par la principauté de Monaco à Jeannine Mabunda, ce prix permet, selon Jean-Pierre Kambila, directeur de cabinet adjoint du Chef de l’Etat, à la RDC de se départir d’un cliché négatif lui collé : capitale mondiale du viol.
A l’en croire, avec ce prix, la Communauté internationale comprend que le Congo change dans tous les sens. « C’est une fierté de voir notre pays réaliser la vision de la Révolution de la Modernité, laquelle ne peut s’appliquer si la femme n’est pas honorée… » a déclaré Jean-Pierre Kambila, saluant au passage la nomination d’une conseillère spéciale du président de la République en matière des violences sexuelles.
A la suite d’une projection vidéo sur les progrès réalisés par la RDC dans la lutte contre les violences sexuelles, diverses personnalités engagées dans cette croisade se sont succédé à la tribune pour témoigner des actions menées par leurs organisations. Dans le lot, Caddy Adzuba, journaliste et présidente de la Fondation maman Pélagie à Bukavu, Diva Beatrice, coordonatrice de l’Ong AMAB à Bunia, la directrice de Eastern Congo Initiative, Alphonsine Mbela, le major Boma Uzima, magistrat militaire, etc.
Présente dans la salle, la représentante du Fonds des Nations Unies pour la population(UNFPA), Diene Keita, a félicité la RDC pour ce prix, mais a alerté que beaucoup reste encore à faire.
Dédiant la récompense aux activistes qui ont contribué à faire reculer ce fléau, Jeannine Mabunda a déclaré que les choses ont commencé effectivement à changer en RDC. Et pour preuves : la campagne « Brisez le silence ! » avec des numéros verts pour dénoncer gratuitement tous les cas de viols et obtenir une orientation médicale et juridique; 135 décisions de condamnations de viols par les hommes en armes en 2014, dont 3 colonels et 1 général et 111 condamnations en 2015, 30 victimes de viols ont reçu réparation lors du procès de Songomboyo, en Equateur; démobilisation de 2003 à 2015 de 46087 enfants associés aux groupes armés sortis des rangs militaires; la mise en place des politiques structurelles agressives en matière d’éducation de la petite qui répondent aux exigences de développement et non à l’urgence ; partenariat avec l’Institut national de préparation professionnel( INPP) qui a fait bénéficié d’une formation professionnalisante au Nord-Kivu à 75 victimes, une déclaration solennelle d’engagement des FARDC à lutter contre les violences sexuelles signée devant la représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU, etc.
Un commentaire
Le Président de la République a donc fait la preuve d’un leadership visionnaire et perspicace en désignant un représentant spécial chargé des questions de violence sexuelles. Nous le félicitons pour ce prix.