L’Association Africaine de défense des Droits de l’Homme (ASADHO) se dit très préoccupée « par le nombre de barrières et de taxes illégales dont les populations sont victimes de la part des militaires et ou des policiers dans tous les territoires de la province du Sud Kivu. »
« En effet, les barrières installées pour protéger les populations civiles face aux actes d’insécurité et d’abus des milices sont devenues de grands postes de perception des taxes illégales, de la part des FARDC et de la Police Nationale Congolaise. Ces perceptions s’opèrent jour et nuit dans l’indifférence totale de toutes les autorités politico-administratives. Selon les enquêtes faites par l’ASADHO dans la province du Sud Kivu, il y a plus de 74 barrières de perception des taxes illégales qui ont été identifiées (Fizi 16 barrières, Kalehe 14 barrières, Mwenga 13 barrières, Shabunda 8 barrières, Walungu 7 barrières, Bukavu 16 barrières…), dit l’ASADHO dans un communiqué publié ce mercredi 29 juin 2016.
« C’est une situation générale dans la partie Est du pays. Nous nous sommes focalisés sur le Sud-Kivu parce que c’était plus facile à documenter et les données étaient disponibles », a dit à POLITICO.CD, Me Jean Claude KATENDE, Président National de l’ASADHO.
Rien que pour la Province du Sud-Kivu, l’ASADHO annonce des chiffres allant jusqu’à 10.000 USD par jour.
« A chaque barrière, tout passant, tout moyen de transport (moto, vélo, véhicule, colis miniers…) est obligé de payer une somme d’argent allant de 1000 à 20.000 FC par jour et à chaque passage, soit entre 1 à 20 USD sans délivrance d’aucune quittance. C’est le trajet vers MULUNGU qui coûte cher à cause des activités minières. Ici, tout passant paie 10.000FC soit 10 USD par jour. Avec une fréquence de 500 à 1000 personnes par jour, les policiers ou militaires commis à cette barrière de MULUNGU ne manquent pas la somme d’au moins 10.000 USD par jour. Ces actes portent atteinte au droit à la libre circulation des citoyens et de leurs biens sur le territoire national garanti par les dispositions de l’article 30 de la Constitution de la République Démocratique du Congo », ajoute le communiqué.
L’ASADHO recommande au Gouvernement de supprimer toutes les barrières « qui ne sont pas nécessaires pour la sécurité des personnes et de leurs biens ». Cette ONG demande également une enquête pour identifier tous les militaires et policiers impliqués dans cette perception des taxes illégales.
2 commentaires
C’est vraiment déplorable pour un pays dont l’ État n’ existe pas , manque de l’autorité légitime, manque de crédibilité du pouvoir en place, bref tout les mondes est chef dans sont coins. Par conclusion bref le régime en place complote indirectement avec tout ces milices a des manouvres dilatoire pour piller la richesses du pays. Soyez vigilant peuple congolais! A bon entendeur salut !
Vraiment on ne comprend pas le jeux qui se passe au Drc. Toute person avec une arme automatically devient chef dans son entite. Il faudra que le government central soit gere cette citations, si pas qu’il demitionne