Benoit Hellings, député fédéral du parti écologiste belge (Ecolo) a présenté, mercredi 29 juin, une résolution au parlement belge (Chambre des Représentants) pour rétablir les faits historique dans l’optique de la reconnaissance des responsabilités des diverses institutions belges dans la colonisation du Congo, du Rwanda et du Burundi entre 1885 et 1962.
Responsabilité historique
« Malgré le temps écoulé depuis la fin de la colonisation belge, l’État belge et les institutions étatiques ou non-étatiques actives dans le processus colonial n’ont, à ce jour, entamé aucune démarche officielle en vue d’accomplir un réel travail de mémoire et de reconnaissance à l’égard de leur passé colonial. Dans les discours récents des représentants officiels de l’État belge, l’ambiguïté à l’égard du passé colonial reste le plus souvent de mise. La Belgique n’assume donc pas encore son passé colonial. Ce même constat s’impose pour les autres institutions belges qui ont pourtant joué un rôle crucial dans cette colonisation : églises, entreprises, presse, universités ou partis politiques », dit Benoit Hellings.
La méthode
« Pour atteindre cet objectif, le Gouvernement doit d’abord permettre de déclassifier toutes les archives, y compris les archives dites africaines des archives diplomatiques, les archives de l’Etat, les archives de la famille royale, les archives de la Sûreté de l’Etat et des services de renseignements militaires et tous les documents – quel que soit leur forme – qui peuvent faire lumière sur la colonisation. Il s’agit aussi de prendre les mesures nécessaires afin d’encourager les institutions privées (églises, entreprises, particuliers, etc.) à conserver, inventorier et déclassifier les documents et éléments qui peuvent faire lumière sur la période coloniale », précise-t-il.
Découvrez ladite résolution ici.
Pour rappel, déjà entre 1904 et 1905, une commission d’enquête internationale présidée par Edmond Janssens, avocat général à la Cour de Cassation de Bruxelles, avait prouvé que les hommes de Léopold II étaient coupables des crimes graves. En 1909, l’écrivain Arthur Conan Doyle, écrivait déjà que le crime qui a été commis sur les terres congolaises par le roi Léopold pouvait être considéré comme le plus grand crime jamais répertorié dans les annales de l’humanité.