Les six militants de Lucha, condamnés pour « tentative d’incitation à la révolte » à 6 mois de prison le 4 mars à Goma, ont entamé le dernier mois de leur détention à la prison de Munzenze à Goma (Nord-Kivu). Rebecca Kabugho, Melka Kamundu, John Anipenda, Justin Kambale, Ghislain Muhiwa et Serge Sivya ont été arrêtés dans la nuit du 15 au 16 février 2016 dans une maison à Goma alors qu’ils préparaient l’organisation d’une journée ville-morte décrétée par plusieurs mouvements de la société civile pour exiger la tenue de l’élection présidentielle dans le délai constitutionnel.
C’est le 15 aout 2016 qu’ils doivent être remis en liberté, c’est-à-dire dans moins d’un mois. Les familles et les amis s’impatientent étant donné que cette expérience en prison est éprouvante pour ces membres de la LUCHA dont le plus vieux (Melka Kamundu) a 32 ans et la plus jeune (Rebecca Kabugho) 21 ans. Rebecca Kabugho, dont la photo la montrant avec un sourire aux lèvres et les mains tenant les barreaux, a fait le tour du web, avait vu sa santé se détériorer pendant environ deux semaines suite aux maux d’estomac.
C’est en prison qu’ils avaient appris que leur mouvement avait reçu le Prix Ambassadeur de la conscience 2016 d’Amnesty international aux côtés de la chanteuse béninoise Angélique Kidjo, les groupes de militants Y’en a marre (Sénégal), et le Balai citoyen (Burkina Faso). Un prix que Lucha avait d’ailleurs dédié à ses membres emprisonnés.
Des nouvelles que POLITICO.CD a reçu de Munzenze, on apprend que tous se portent bien. D’ailleurs, ils s’adonnent aux travaux de bénévolat au profit d’autres prisonniers. Par exemple, Serge et Melka, médecins stagiaires, effectuent chaque jour un service bénévole au dispensaire de la prison. Justin, l’électromécanicien aide à la réparation des installations électriques. Ghislain, lui, donne des cours d’anglais à une dizaine de prisonniers. Quand Rebecca apporte l’appui psychologique, John prodigue des conseils sur les droits.
Un commentaire
Courage, les gars.