Alors qu’on vient d’apprendre que les 6 membres de Lucha graciés par Joseph Kabila ont décidé de finir leur peine par « solidarité avec autres prisonniers d’opinion », Le Vice-Premier Ministre et Ministre des Affaires étrangères belge Didier Reynders dit se réjouir de l’annonce de grâces, mais attend plus de la part des autorités congolaises.
« Le Vice-Premier Ministre et Ministre des Affaires étrangères Didier Reynders se réjouit de l’annonce ce 22 juillet de la signature de trois ordonnances par le Président Joseph Kabila Kabange relatives à des grâces collectives et individuelles en République Démocratique du Congo (RDC). Il salue en particulier le désir exprimé par les autorités congolaises de créer un climat politique de confiance et de cohésion dans le contexte du dialogue national et espère que cela conduira à une ouverture de l’espace public et à la libération de tous les prisonniers politiques en RDC », a dit Didier Reynders dans un communiqué.
Sans rentrer dans les détails, Didier Reynders a réitéré le soutien de la Belgique au processus du dialogue politique.
« Le Ministre Reynders tient à exprimer son soutien à la facilitation et au Groupe de soutien international en vue du lancement rapide de ce dialogue. La Belgique espère que la volonté annoncée par plusieurs dirigeants de l’opposition de rentrer en RDC contribuera à l’initiation d’un dialogue libre et serein et que ce dialogue permettra de résoudre les questions en suspens en vue du lancement du processus électoral », a ajouté le Vice-Premier Ministre et Ministre des Affaires étrangères belge.
Pour rappel, dans son discours d’adieu et de circonstance prononcé le 21 juillet 2016 à l’occasion de la Fête Nationale du Royaume de Belgique, Michel Lastschenko, Ambassadeur du Roi des Belges, avait souligné l’importance du respect de la constitution, le dialogue politique en RDC ainsi que l’ouverture de l’espace politique.
Les députés belges avaient, pour leur part, voté mercredi 20 juillet 2016 une résolution qui propose de couper l’aide bilatérale directe à la RDC en cas de non organisation de l’élection présidentielle dans les délais constitutionnels en RDC. Ils avaient soutenu cependant l’organisation du Dialogue « pour que le scrutin se passe dans des bonnes conditions ». Les parlementaires belges avaient également appelé à la libération des opposants emprisonnés.