Plus de 387 personnes ont été violées en 2010 entre les 30 juillet et 2 août, dans le territoire de Walikale, au Nord-Kivu. L’affaire était révélée par le rapport du Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH). L’ONU avait attribué ces violences à un groupe de 200 hommes, composé de rebelles hutus rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), de milices Maï-Maï et d’éléments du colonel rebelle Emmanuel Nsengiyumba.
Ces viols massifs ont été commis dans 13 villages sur l’axe Kibua-Mpofi : 116 personnes enlevées et 965 maisons et magasins pillés. Sur les 387 victimes de viols, il y avait 300 femmes, 23 hommes, 55 filles et 9 garçons. Selon les témoignages et informations recueillis auprès de diverses sources, le mobile de ces attaques était de punir et d’asservir la population locale, accusée par les assaillants de collaboration avec les forces gouvernementales.
« Les enquêteurs ont appris que la plupart des viols commis avec une agressivité ignoble par des groupes armés, ont été perpétrés en présence des enfants des victimes et d’autres membres de leurs familles et communautés », avait déclaré Mme Pillay, qui occupait à l’époque le poste du Haut-Commissaire aux Droits de l’Homme.