Une conférence sur la situation politique en République démocratique du Congo a été organisé par le Brooking Institute aux Etats-Unis, le 15 août dernier. Des officiels américains et l’Ambassadeur congolais à Washington participaient à cette rencontre débat. Pour les officiels américains, la situation politique congolaise est alarmante.
« Le Congo est à un mois d’une crise constitutionnelle complète », s’est ainsi alarmé Anthony Gambino, ancien directeur à Kinshasa de l’USAID, l’agence humanitaire du département d’Etat américain, à l’AFP.
Les Etats-Unis suivent de près la situation en RDC, où le climat politique se tend à l’approche du 20 décembre, date du terme du second mandat du président Kabila, auquel la Constitution interdit de se représenter.
En mai, la Cour constitutionnelle a autorisé Joseph Kabila à demeurer à son poste si l’élection n’était pas organisée dans les temps. Un scénario de « glissement » qui semble de plus en plus probable. La Constitution dispose que « le scrutin est convoqué 90 jours avant l’expiration du mandat du président », soit le 19 septembre.
« Plus on se rapproche de ces dates butoirs, moins les bons scénarios sont plausibles et plus les mauvais sont probables », a renchéri Thomas Perriello, émissaire du département d’Etat pour l’Afrique des Grands lacs.
Les deux hommes participaient cette semaine à une conférence de l’institut Brookings sur la RDC, au côté de son ambassadeur à Washington, François Nkuna Balumuene.
« Si nous ne trouvons pas de solution négociée, ces scénarios extrêmement préoccupants pourraient se traduire par de la violence », a prévenu M. Perriello.
Du côté du gouvernement, on accuse « l’opposition et certains partenaires étrangers » de chercher à « utiliser la rue, une révolution de masse pour chasser le président Kaliba » et, alors, « personne ne sera en mesure d’assurer l’après-chaos ».
« L’implosion de la RDC doit être évitée à tout prix (…) Il n’y a aucun intérêt à créer une deuxième Libye en Afrique centrale », a averti l’ambassadeur de la RDC aux Etats-Unis.
M. Gambino lui a rétorqué que « la Constitution du Congo devait être respectée », que « la présidentielle devait avoir lieu, si ce n’est en 2016, le plus tôt possible en 2017 ».
Regarder la vidéo à cette adresse:https://www.c-span.org/video/?413965-1/discussion-focuses-political-situation-congo
Politico.cd, avec AFP.
2 commentaires
Kabila doit partir
C’est simple d’éviter cela en respectant simplement la constitution, pourquoi on arrive pas à comprendre les choses.