Cette interdiction a été imposée en septembre après les manifestations sanglantes du 19 et du 20 qui ont été brutalement réprimées par les forces de sécurité, faisant des dizaines de personnes mortes et blessées.
«Les droits à la liberté d’expression et à la liberté de réunion pacifique et d’association sont des droits fondamentaux garantis par le droit international. Ces droits ne peuvent être limités que dans des circonstances très précises et étroitement définies », ont déclaré M. Mainia Kiai, Rapporteur spécial sur les droits à la liberté d’association et de manifestation pacifique M. Michel Forst, Rapporteur spécial sur la situation des défenseurs des droits de l’homme et M David Kaye, Rapporteur spécial sur la promotion et la protection des libertés d’opinion et d’expression.
« Il est clair que la situation actuelle en RDC ne justifie pas l’interdiction générale des manifestations dans certaines villes », ont-ils noté. En effet, étant donné que le pays se trouve dans une période électorale hautement contestée, les citoyens devraient avoir davantage d’espace pour exprimer leurs libertés fondamentales.»
De son côté, la Police congolaise va dans le sens des autorités congolaises. Dans un communique parvenu cet après-midi à Politico.cd, le Porte-parole de la Police Nationale Congolaise (PNC) pour la ville de Kinshasa rappelle que son institution a reçu l’ordre de « faire observer l’interdiction de l’exercice de toute action à caractère politique non autorisée sur toute l’étendue de la ville de Kinshasa« .
« La liberté de manifestation est garantie dans la loi fondamentale sous réserve du respect de la loi, de L’ordre public et des bonnes mœurs. En exécution de la décision du Gouverneur de la ville Province de Kinshasa portant interdiction de toute manifestation ou tout rassemblement à caractère politique, décision prise le 22 septembre 2016 lors du conseil des ministres provinciaux , et rappelée le 31 Octobre 2016 par le Vice Gouverneur, les unités de la police nationale garnison de la ville province de Kinshasa ont été consignées pour intensifier leur présence dans tous les points chauds et sites stratégiques avec pour finalité, d’une part de faire observer l’interdiction de l’exercice de toute action à caractère politique non autorisée surtoute l’étendue de la ville de Kinshasa, et d’autre part de rassurer la population à demeurer dans la sérénité« , dit le Colonel Mwanamputu dans ce communiqué.
Le rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement a appelé à une nouvelle manifestation le samedi 5 novembre prochain pour « fixer l’opinion nationale et internationale sur les enjeux politiques de l’heure. » Ce meeting populaire devrait se tenir à 11 heures sur le boulevard triomphal à Kinshasa, tel que l’annonçait cette plateforme d’opposition dirigée par Etienne Tshisekedi.
Dans une communiqué publié lundi, le gouvernorat de la ville de Kinshasa rappelle l’interdiction de manifester dans la capitale congolaise. L’arrêté de l’autorité urbaine interdit les manifestations publiques jusqu’en janvier 2017.
« En vue de garantir les conditions de tranquillité et de sérénité nécessaires à la vie en communauté, à la tolérance et à la consolidation des valeurs citoyennes et démocratiques, l’Exécutif Provincial de Kinshasa, sans préjudice de la liberté de manifestation consacrée dans la Constitution, et conformément à la loi sur les manifestations et réunions publiques en vigueur, rappelle à l’opinion sa décision du 22 septembre 2016 consistant à différer, jusqu’à nouvel ordre, sur toute l’étendue de la Ville de Kinshasa, tout rassemblement, toute manifestation à caractère politique étant donné que les organisateurs ne donnent aucune garantie quant à leur capacité de conduire, sans débordement, une manifestation sur la place publique« , annonce ce communiqué signé par le Vice-gouverneur de la ville Clément Bafiba.
Pour le Secrétaire générale de l’UDPS, le meeting de ce 5 novembre 2016 reste maintenu. Jean Marc Kabund a Kabund estime que le gouverneur de Kinshasa n’a pas droit d’empêcher la tenue de cette activité.
»Le gouverneur de la ville province de Kinshasa n’a pas droit. Je ne vois pas ce qui lui donne ce pouvoir là. Ils doivent savoir que ce pays est un État des droits’‘ a-t-il martelé. Pour ce cadre du parti cher à Étienne Tshisekedi, le droit de manifestations est garanti par la constitution.
« La police nationale tient à préciser que la journée du 5 novembre 2016 reste une journée ordinaire comme tant d’autres où tout le monde vaquera librement à ses occupations et qu’aucune perturbation de l’ordre public ne sera tolérée« , rétorque le Colonel Mwanamputu dans son communiqué.
10 commentaires
la police congolaise est une police au service du régime et non pour la population.
le meeting du 05 novembre est maintenu, si vous ne voulez pas que le régime de kabila tombe essayer d’ empêcher la population de sortir.
LE POUVOIR SUPRÊME ÉMANE DU PEUPLE KONGO SOUVERAIN PRIMAIRE (ARTICLE 5 DE LA CONSTITUTION). LE RASSEMBLEMENT DE GENVAL UN CONGLOMÉRAT D’AVENTURIERS FAUX POLITICIENS CORROMPUS JUSQU’A LA MOELLE ÉPINIÈRE EXPERTS EN MANŒUVRES POLITIQUES DILATOIRES A UN GRAND INTÉRÊT GÉNÉRAL A RESPECTER LE PEUPLE KONGO SOUVERAIN PRIMAIRE SINON ILS SERONT DES MOUTONS NOIRS DE L’HISTOIRE DU KONGO SANS HÉROÏSME… VIVE LE SOULÈVEMENT POPULAIRE (ARTICLE 64 DE LA CONSTITUTION)…VIVE LA REVOLUTION… INGETA
je pense le gouverneur a pris cette decision en toute responsabilite compte tenu du passe. Ne dit-on pas que gouverner c’est prevoir ? L’udps doit stopper d’inciter la population a des manifestations qui risquent d’aboutir a des affrontements et morts d’homme. A l’heure actuelle je ne vois pas comment un rassemblement si pacifique dixit ne peut pas se degenerer en pillage , trouble public….
Cher compatriote Bondeke François, comprenez – vous ce que vous etes entrain de dire? J’ai l’impression que tu n’habites pas la ville de Kinshasa, si non tu aurai dis autrement. Qui est le provocateur des incidents pedant les manifestations plitiques, n’est ce pas vos soient disant agens de l’ordre? Si tu as un oncle qui est allé disputer le gateau au camp tshatshi, tu ne peux que dire ça. Mais vous devez tous savoir que les sangs des congolais criéra sur Vous un Jours. La liberté d’expression n’est – elle pas inscrite dans la constitution de notre pays ? Nini yango esilaka te ?
TOI BONDEKE FRANCOIS RWANDAIS STOPE DE SE MELE DANS LES AFAIRES CONGOLAIS
Vouloir ou pas le 5 il aura bel est bien meeting en cas de refus sabotage des bien des tout les membres du gouvernement dons nous connaissons.
Qu’ils plaisent à la Kabilie où pas, qu’il pleut ou qu’il neige il y aura meeting est si la police ose ça sera la fin anticipée du régime
Qui vivra verra, les kinois n’ont plus rien à perdre en passant nous connaissons les maisons
Boko pakata mbangu
La Kabilie risque de finir comme les régimes de Nicolae Ceausescu, (Lynché par peuple en colère)
Saddam Hussein, ( pendu et filmé)
Benito Mussolini (fusillé), la liste est légion il faut savoir choisir son camp alors qu’il est temps. Il y aura pas de pardon avant règlement des comptes à tous les traitres
Ingeta
La République Démocratique du Congo appartient au peuple congolais qui est souverain dans son propre pays alors toute tentative d’étouffer son désir de s’exprimer publiquement et librement n’est que source d’oppression barbare et totalement arbitraire !!!
Le bras de fer entre les autorités urbaines de Kin et l’UDPS ne produira rien…Les uns et les autres feraient mieux de préserver la paix.
Vous qui soutennez le glissement de Kanambe, Sachiez que c’est un matin pour vous, mais un jour viendra le soir. Leave Congo au Congolais……
Seul la tenue des élections libre , credibles , trensparentes et apaisé est la meilleure voie à sorir le pays du KO.