Le directeur exécutif du Centre d’étude pour la promotion de droits humains, Cepadho, une organisation qui documente les exactions contre les droits de l’homme à l’est de la République Démocratique du Congo tire la sonnette d’alarme sur une menace terroriste dans le territoire de Beni, qui risque d’embraser toute la région de Grands-Lacs.
« Il est grand temps que le monde entier se focalise sur la situation de Beni. La présence dans la rébellion ADF des Congolais, Rwandais, Ougandais, Tanzaniens, Kenyan, Somaliens, Burundais, Soudanais,… Unis par l’islamisme radical doit être perçue comme une menace à la paix et la sécurité. Cette menace doit être endiguée avant que tout la RDC et la région de Grands-Lacs n’en paie le lourd tribut » a déclaré Omar Kavotha.
Cet activiste des droits humains écarte la négociation d’une trêve de la part de la rébellion ADF qui a promis de représailles contre les civils consécutivement aux frappes de l’armée Congolaise sur ses bastions. « Cette revendication renforce de plus le caractère terroriste de ceux qui tuent à Beni. Cela doit interpeller la communauté internationale sur la menace terroriste qui sévit dans cette région de l’est de la RDC« .
Omar Kavotha pense que le fait que les rebelles qui se sont à plusieurs reprises exprimés à travers les actes (tueries atroces, incendies des villages, kidnapping,…) parlent par la parole relayée par les ex otages démontre l’ampleur grandissante de la menace. Ceci vient également inscrire ce groupe dans la même catégorie que les groupes terroristes tels que Boko Haram au Nigeria, El Shebab en Somalie, Aqmi en Afrique Occidentale.