Le Sida est dû au virus VIH qui infecte de cellules du système immunitaire, entraînant l’immunodéficience acquise. Dans un contexte où le système immunitaire est affaibli, des pathologies et des infections opportunistes se développent et compromettent la survie du patient.
Voici dix informations importantes et parfois peu connues sur cette maladie encore trop dévastatrice dans le monde.
1. Une pandémie originaire de la RDC
La pandémie de sida a débuté à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, dans les années 20, avant de se propager dans le monde en pleine mutation.
Ce sont les conclusions de chercheurs qui ont déterminé le cheminement de cette infection responsable de 36 millions de morts. Cette équipe internationale de recherche a pu reconstituer l’histoire génétique du rétrovirus VIH (virus de l’immunodéficience humaine) responsable du sida, se concentrant sur la souche du groupe M, la plus fréquente.
2. Le VIH est une condamnation à mort
FAUX. A la recherche d’une bonne nouvelle niveau santé mondiale ? La lutte contre le VIH/sida devrait être votre choix numéro 1.
Certes, le sida est la pandémie la plus meurtrière de l’histoire récente : elle a tué autant de gens que la Première guerre mondiale. Mais les progrès marqués contre la maladie depuis 30 ans sont phénoménaux. De nos jours, quiconque vivant avec le VIH mais qui suit un bon traitement sous antirétroviraux (ARV) a un risque quasi nul de tomber malade (le stade sida). Il ou elle peut couler de longs jours heureux et vivre des décennies en bonne santé.
… MAIS MALHEUREUSEMENT VRAI POUR LES PERSONNES SANS TRAITEMENT ARV
C’est-à-dire ceux qui ont la malchance de vivre dans un endroit où les ARV sont peu disponibles. Plus de 75% des séropositifs en Afrique de l’Ouest et centrale, soit cinq millions de personnes, n’a pas accès au traitement antirétroviral. Ils sont donc condamnés à une mort lente et douloureuse. La situation est encore pire pour les 730 000 enfants séropositifs de la région : 90% d’entre eux n’ont pas accès aux ARV.
C’est injuste. Il faut y remédier de toute urgence.
3. Vous ne pouvez pas avoir d’enfant si vous êtes séropositive
FAUX. Une femme enceinte séropositive sous traitement antirétroviral a moins de 2% de risque de transmettre le virus à son enfant. Voilà une excellente nouvelle ! Grâce aux ARV, le nombre d’enfants nés avec le virus dans le monde a diminué de 60% depuis 2000. L’année dernière, Cuba a été le premier pays à annoncer avoir totalement éradiqué les cas de transmissions du VIH de la mère à l’enfant.
Mais, encore une fois, cette victoire dépend de la disponibilité des traitements ARV. En Afrique de l’Ouest et centrale, seules 39% des femmes enceintes séropositives sont sous traitement. C’est pourquoi le nombre d’enfants nés avec le virus dans cette région est si élevé : alors que la région compte 17,9% du nombre total de séropositifs à l’échelle mondiale, on y recense près de la moitié des naissances d’enfants infectés par le virus.
Ces bébés arrivent au monde avec un fardeau qui les suivra toute leur vie, alors même que ceci aurait pu être évité. C’est d’autant plus dramatique que 90% des enfants séropositifs de la région n’ont pas accès aux traitements pédiatriques du VIH. Or, sans ces traitements, environ un tiers des enfants nés avec le VIH ne survivent pas à leur premier anniversaire, la moitié d’entre eux n’atteignent pas les deux ans et un cinquième de ceux-ci meurent avant leurs cinq ans.
4. Le préservatif est le seul moyen de ne pas infecter son partenaire ou de contracter le VIH
FAUX
Bien sûr, les préservatifs sont très efficaces pour éviter la contamination par le VIH, mais ce n’est pas la seule solution.
Plusieurs études ont montré que la prise optimale d’un traitement antirétroviral permet de réduire de 96% les risques de transmission du virus au sein de couples dont l’un des membres est séropositif. De nouveaux médicaments permettent même aux séronégatifs de se prémunir d’une infection.
Certes, c’est important d’encourager l’utilisation des préservatifs pour lutter contre le VIH, mais il est également nécessaire de proposer plusieurs outils de prévention pour que les gens puissent choisir celui qui leur convient le mieux. Si l’on veut enrayer la pandémie de VIH/sida, l’accès aux antirétroviraux doit devenir un droit universel.
Or en Afrique de l’Ouest et centrale moins d’une personne sur quatre a accès aux antirétroviraux. Si l’on ne permet pas à toutes les personnes vivant avec le VIH dans le monde d’avoir accès aux ARV, la pandémie mondiale a peu de chance d’être maîtrisée. C’est pourquoi MSF demande de toute urgence la mise en place d’un plan ambitieux pour accélérer l’accès aux ARV dans ces pays à faible couverture antirétrovirale.
5. Plus il y a de séropositifs dans un pays, plus il y a de décès liés au sida
FAUX
L’Afrique du Sud compte – et de loin – le plus grand nombre de personnes vivant avec le VIH dans le monde (6,8 millions). Chaque année, le sida y tue 140 000 personnes. Le chiffre est énorme ; mais il reste en-deçà du nombre de victimes du sida au Nigéria, un pays qui compte moitié moins de séropositifs. Pourquoi ? De nouveau, l’explication très simple : les Nigérians ont moins accès aux ARV que les Sud-Africains (22% de couverture antirétrovirale contre 45% en Afrique du Sud).
De même, en 2014, la Guinée a enregistré environ autant de décès liés au sida (3 800) que le Swaziland (3 500). Mais le Swaziland compte deux fois plus de séropositifs que la Guinée (210 000 contre 120 000) et a le taux le plus élevé d’adultes vivant avec le VIH au monde (27,7% de la population).
En résumé : dans les endroits où les antirétroviraux sont peu accessible, le sida cause un nombre de morts hors de proportion avec le nombre de personnes vivant avec le VIH.
6. Moins il y a de séropositifs dans un pays, plus il est facile de lutter contre la maladie
FAUX
La logique voudrait que la République démocratique du Congo (RDC), où juste 1,2% de la population vit avec le VIH, soit davantage à même d’assurer un traitement ARV à ses citoyens qui en ont besoin que le Malawi qui compte proportionnellement près de dix fois plus de personnes séropositives. Après tout, les deux pays sont assez comparables, par exemple en termes de produit intérieur brut par habitant ou d’indice de développement humain. Et pourtant, le Malawi est parvenu à placer 50% de sa population séropositive sous ARV. En RDC, moins de 25% de ceux qui en ont besoin sont pris en charge.
Ce n’est pas logique ? C’est pourtant explicable. Dans des contextes à faible prévalence comme en RDC, le VIH n’est pas la priorité santé numéro 1. On ne le connait pas, on n’en parle pas dans la société, les médias et les programmes politiques. De fait, il se retrouve noyé sous bien d’autres priorités sanitaires. C’est compréhensible. Mais ce qui l’est moins, c’est le peu d’intérêt accordé par les acteurs internationaux aux pays à faible prévalence du VIH, comme les pays d’Afrique de l’Ouest et centrale, où la souffrance humaine due au virus reste très élevée.
7. Seuls les pays riches et stables peuvent assurer des traitements quotidiens à vie
FAUX
Cela pourrait sembler logique ; après tout, les systèmes de santé des pays riches ont déjà du mal à prendre en charge le nombre croissant de personnes souffrant de maladies chroniques : diabète, obésité, etc. Imaginez donc la situation dans un pays tel que le Malawi qui doit offrir des traitements quotidiens contre le VIH à 10% de sa population adulte, alors que le nombre de professionnels de la santé qui y travaille est six fois inférieur au minimum recommandé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Mais pourtant, les principaux progrès observés dans la lutte contre le VIH/sida ont été réalisés dans des pays à faibles ressources. L’introduction des ARV dans les années 2000 a été, à lui seul, le facteur le plus important d’accroissement de l’espérance de vie moyenne dans toute l’Afrique australe.
Au fil des années, MSF est devenue expérimentée sur l’approvisionnement des traitements contre le VIH dans des zones de conflit, par exemple au Yémen et en République centrafricaine, afin d’éviter que les gens ne souffrent pas doublement, à la fois de la guerre et de leur statut sérologique. Il est absolument nécessaire que les patients continuent leur traitement, même dans les régions les plus dangereuses et instables.
Le fait que certains pays manquent de ressources, ou que leur situation politique soit complexe ou instable, ne doit pas justifier l’absence ou l’arrêt des approvisionnements en ARV.
Où que nous soyons, nous ne devons pas oublier les victimes les plus vulnérables du VIH/sida. C’est pourquoi MSF appelle les donateurs, les gouvernements des pays touchés et les agences des Nations Unies à mettre en place et à appliquer un plan accéléré de lutte contre le VIH/sida afin d’accroître l’accès aux traitement antirétroviral dans les pays où moins d’un tiers de la population séropositive y a accès, en particulier en Afrique de l’Ouest et centrale.
3 commentaires
ce n’est pas une pandemie originaire de la rdc .aujourd’hui il y a aussi les contraceptions que tu peux boire avant de faire un rapport sexuel ça te protège mais en Afrique je ne crois pas si il y a n’a. Mais en Europe il y a sa coute chers
La pandémie de sida a débuté à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, dans les années 20, avant de se propager dans le monde en pleine mutation: FAUX.
Ce virus a été transmis à l’humain par mutation à travers le vaccin contre la poliomyélite suite à une campagne de vaccination massive qui a débuté auprès des populations africaines, surtout en Afrique Centrale dans les années 50.
Le virus initialement présent chez le chimpanzé et connu des scientifiques mais qui ont malgré tout pris le risque de fabriquer de millions de doses de vaccins en utilisant les reins de ces primates comme culture.
Les travaux se sont déroulés dans le nord du Congo, à Kisangani.
On a éradiqué une pandémie tout en créant accidentellement une autre.
Qu’en est-il de la production locale des ARV, notamment par la Pharmaquina à l’Est de la RDC. Il semblerait que les « décideurs » pour des raisons non avouées préfèrent leur importation au détriment des produits génériques locaux.