08 décembre 2016, nous sommes au pays du professeur Kin-Kiey Mulumba. Xavier Monnier, contributeur au journal Le Monde dans sa version africaine, découvre la ténacité naturelle du lectorat congolais. Comme péché originel, le journaliste a simplement qualifié Germain Kambinga, alors ministre de l’industrie, de « Macron congolais ». Evidemment, dans un pays où personne ne reconnaît la valeur de l’autre, la surenchère est vécue comme une transgression passible de peine capitale. On y réclame dès lors le bûcher pour Monsieur Monnier. Car, loin de là, le dissident du parti de Jean-Pierre Bemba – opposant emprisonné par la CPI et qui jouit d’une popularité toujours aussi intacte auprès des congolais – n’est nullement considéré comme Emmanuel Macron.
En effet, les réalités sont bien différentes. Macron est porté, à cette époque, par un vent nouveau qui veut que le peuple renverse l’ordre politique établi, afin de destituer un pouvoir public corrompu et détenu depuis des années par une élite dont la morale avoisine dangereusement celle de la femme prostituée avant de rencontrer le Christ Jésus. Avec son « En Marche! », Emmanuel Macron est alors une valeur sûre du renouveau politique tant en France qu’à travers le monde.
Ainsi, Kambinga, qui n’a de qualité que sa diction, qui ne battrait toutefois pas celle d’Olivier Kamitatu, est alors perçu comme un « opportuniste », à l’image d’une classe politique qu’Emmanuel Macron souhaite renvoyer à l’hypogée. L’homme, en pactisant avec Kabila, en traînant en plus avec un certain Yves Kisombe – on se passe de commentaire – n’a rien fait pour se dissocier de ce jugement certes par défaut.
Huit mois après, Germain Kambinga est toujours là, à faire son Macron. Malgré un scandale sexuel faussement attribué à sa personne, l’homme est à la tête du parti « Liberté » – il ne manque plus que Fraternité et Egalité: la France sort de ce corps. Le 25 août, il crée « LE CENTRE »: coalition politique qui veut échapper à tous les deux camps en opposition dans la lutte au pouvoir au Congo, l’approche par le milieu.
Problème: on ne peut pas vraiment être centriste au Congo. Pire, la France dans la peau, l’homme oublie finalement qu’il fait ses courses non chez Macron, mais chez Hervé Morin, l’homme du centre français, né en août 1961, mais qui a un jour affirmé avoir vécu le débarquement de Normandie en 1944; bref une autre histoire.
Germain Kambinga aurait pu néanmoins être un vrai centriste pour avoir copié d’un peu partout afin de se calquer à la réalité congolaise. Une réalité qui veut que sa coalition se nomme finalement « LE VENTRE ». Tiré des réseaux sociaux, qui voient en lui, un politicien de plus, musardant un ventre vide, avide de poste ministériel depuis son court passage à celui de l’Industrie et qui ne peut à présent plus retourner à la vie normale.
Car, au fond, c’est aussi et surtout cela le débat: à quoi sert une coalition politique du centre, dans un pays où le milieu n’existe pas, dirigée par un homme qui soutient bec et ongle le président Kabila? Par ailleurs, nous vivons dans un pays défiant toute classification occidentale de pensée politique. L’autre problème, c’est aussi et surtout la promesse émise par la nouvelle plateforme: sortir le pays de la crise politique. Comme si mal congolais pouvait être traité par ceux-là même qui l’on cultivé. Le ventre, le centre-ventre de Kambinga existe néanmoins, en attendant qu’un vrai « Macron Congolais » ne mette un terme à tout ceci. Il est où le Monsieur de l’Angola…. suivez mon regard!
Litsani Choukran
Le Fondé.
6 commentaires
Le monsieur de l’Angola est un congolais tout de meme Debout et En marche…c’est peut etre lui le vrai Macron congolais. Ingeta
Les elucubrations de ce petit farceur et vagabond ex-MLC en quete de poste comme autres opportunistes et faux opposants n’interessent pas les Congolais.
Notre Peuple attend de pied ferme au minimum l’Election presidentielle et l’Alternance au sommet d’ici fin 2017. Ce farceur retournera au chomage.
Les Congolais en ont marre de se faire rouler dans la farine par l’imposteur de Kingakati et sa bande (inclu des ex-Mobutistes), et par ces d’opportunistes a la chasse des « Dialogues et Negotiations pour acceder a la « mangeoire » sans elections. Trop c’est trop !
mais appelé le par son NOM C Mon Sindika DOKOLO, avec lui nous vaincrons
Mr le Journaliste Litsani, le Monsieur de l’Angola dont fait allusion sans citer son nom est un pro-occidental comme son feu père; et donc, pour les Nationalistes Congolais, il n’est pas l’homme qui pourra sauver ce pays. Tout ce qu’il peut faire c’est chercher à revenir pour faire ses affaires avec ses amis Occidentaux .
Encore un tonneau-vide roulant dans ses incoherences.
Un vrai « nationaliste » est celui qui respecte d’abord la Constitution de son Pays (et les limites des mandats) comme le fait ce digne fils du Pays Sindika Dokolo.
Les autres inclu ex-Mobutistes Mende et Atundu, ta bande MP ainsi que votre petit chef venu de Dar-es-Salaam ne sont que de jouisseurs faux-nationalistes
Vraiment le ridicule ne tuera plus en RDC aussi longtemps que JKK sera à la tête de notre pays, Kambinga peut aussi le courage de parlé? Franchement ce gamin me donné envie de vomir à chaque fois qu’il parle.sur Africa 24 ont lui avait demandé à suivre l’exemple de son homonyme Macro en prenant du courage de dire la vérité à François Hollande son impopularité, tout en étant son ministre de finance? Le journal Le journaliste lui demandera si il serait prêt lui aussi à faire de la sorte devant Kabila qui été à son dernier mandat?svp sa réponse avait mm surpris le journaliste …..Les archives d’Afrique 24 sont là. ….