Basés à Kinshasa et en Afrique du sud, ces membres qui ont signé le document parvenu à POLITICO.CD affirment quitter le mouvement citoyen créé par l’homme d’affaires congolais Sindika Dokolo pour créer une nouvelle structure. A la tête de ce groupe, Guy Ngoma, qui dénonce, selon lui, des problèmes de fonctionnement et une absence de dialogue au sein de la structure.
« Le mouvement censé être une structure des Congolais aux fins de la défense de leurs droits fondamentaux, s’est par ailleurs mué par voie de faits en une boite familiale de l’initiateur (boite où frères et soeurs, cousins et cousines, dictent leurs lois) mieux une oligarchie dégageant le vent du tribalisme, du clientélisme, du fanatisme, des pratiques non orthodoxes aux valeurs républicaines la pratique de l’immoralité telle que dénoncée par le chef de cellule de Kindele« , fait-on remarquer dans ce communiqué parvenu jeudi à POLITICO.CD, faisant référence au procès-verbal d’une réunion des responsables tenue à Kingabwa (Kinshasa) le 3 juin 2018.
Citant une longue série des griefs, ces membres annoncent la création d’un mouvement dénommé: les « Vrais Congolais Debout «VCD » Asbl ».
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Joint par POLITICO.CD, le Coordonateur du mouvement, Cedric Mala, refuse de commenter cette situation. Il affirme toutefois que les signataires du document parvenu à notre rédaction ne sont pas des membres officiels du mouvement.
« Nous n’avons pas de commentaires officiel là dessus parce que la majorité de ses personnes n’ont jamais été des responsables officiels. Seulement une seul personne était membre officiel« , dit-il.
Guy Ngoma est le membre dont M. Mala fait allusion. Selon celui, ce dernier a été écarté du mouvement il y quelques jours pour « non respect des principes et valeurs. » « M. Ngoma n’accepte pas sa mise à l’écart du mouvement et veut juste créer un buzz pour se faire remarquer », ajoute-t-il. De son côté, M. Ngoma réfute cette version.
Cette situation intervient alors que sept membres de ce mouvement citoyen sont actuellement retenus à l’ANR, l’Agence nationale de renseignements à Kinshasa. Ils ont# été arrêtés le 12 septembre vers l’Université de Kinshasa, pendant qu’ils sensibilisaient la population contre la machine à voter.