La transparence des prochaines élections dévient une question cruciale en République démocratique du Congo. Alors que la Commission électorale a refusé des observateurs européens et américains, à Kinshasa, les Catholiques annoncent le déploiement de leur propre réseaux de surveillance.
« Le CLC informe l’opinion tant nationale qu’internationnale qu’il organisera avec ses partenaires, particulièrement des mouvements citoyens, un réseau autonome d’observation électorale citoyenne, afin de détecter tout manquement des parties prenantes à l’éthique électorale », annonce cette organisation.
La commission électorale a annoncé lundi qu’aucun observateur européen ou américain ne serait invité à superviser le scrutin. « Il n’y aura pas d’invitation pour les observateurs de l’UE ou du Centre Carter« , a déclaré un responsable de la Ceni, faisant référence à l’organisation de l’ancien président américain Jimmy Carter qui a surveillé des dizaines d’élections dans le monde.
Pour cause, explique ce responsable à l’AFP, une évaluation « non professionnelle » faite le Centre Carter des élections de 2011 en RDC avait « presque provoqué une guerre ». De son côté, l’Union Européenne est en bras de fer avec les autorités de Kinshasa suite aux sanctions prises contre 15 proches du président Joseph Kabila et officiels congolais. Kinshasa réclame toujours la levée de ces sanctions qui touchent notamment le candidat du pouvoir à la Présidentielle, Emmanuel Ramazani Shadary.
La Commission électorale a cependant invité des observateurs de diverses organisations africaines, dont l’Union africaine. Pour la CENI, « les élections ne peuvent pas être valables seulement si l’UE et le Centre Carter sont présents« . Le mois dernier, les autorités congolaises ont déclaré que ces élections qui se tiendront le 23 décembre se dérouleront sans l’aide de la communauté internationale. Kinshasa a décliné toute offre de conseils, de surveillance et de financement pour organiser ces scrutins.